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Critique de Tandarica


Ce livre réunit en un volume plusieurs petits articles de Karl Kraus. Il n'a pas été traduit en français à ce jour. le premier article illustre assez bien le reste du livre et qui est Karl Kraus. Il s'agit de la comtesse Mizzi Veith, la "prostituée vierge" (et mineure), qui a inspiré d'autres artistes, comme Ingmar Bergman. Kraus est assez allusif, certains points de l'histoire sont donc assez difficiles à suivre. Polémiste, il prend clairement parti contre le "Sittlichkeitsprozess" (procès de moeurs ou de moralité) fait au "comte" Marcel Veith, beau-père de Mizzi. le cas particulier est loin de s'imposer par son évidence : Mizzi Veith était vierge, mais quelles étaient ses relations avec le comte, avec ses "clients" de la bonne société viennoise ? Cela étant, quand on pense qu'on a organisé des partouzes dans des conditions qualifiées de "boucherie" au Carlton de Lille sans que personne ne soit condamné, sur le principe je ne peux qu'abonder dans le sens de Kraus, qui se montre extrêmement acerbe à l'égard de la justice, qui se prétend morale. Il faut dire, en matière de répression du proxénétisme, que Mizzi Veith a fini par se suicider. Sans l'intervention des services étatiques, elle se serait probablement mariée. Moyennant quoi, Kraus traite ce "vieil" état qui aurait mieux fait de laisser faire la débauche, de tous les noms, dont je vous dispense. Autrichien, violent, libéral (libertaire), acerbe, révolté : cela définit assez bien Karl Kraus. J'ai presque envie d'ajouter : seul contre tous.
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