Je ne sais pas où je suis né.
Je sais seulement que le château était immensément vieux, rempli de couloirs sombres, d'ombres et de toiles d'araignée.
Une épouvantable odeur régnait partout.
Il n'y avait jamais de lumière, le soleil ne dépassait pas la cime des grands arbres.
Une tour noire s'étendait jusqu'au ciel...
Le plus haut escalier ne pouvait être atteint qu'après une escalade périlleuse le long du mur.J'ai dû vivre des années dans le château....
Comme il vivait et travaillait dans l'anonymat, il existe peu de photos de H.P. Lovecraft. Elles sont en partie floues, granuleuses et éclairées de telle façon que, dans une sorte d'apparition fantomatique , on ne décèle de l'écrivain qu'une bouche raide et deux orbites creuses. Mais il existe aussi quelques photos plus nettes. [...] Il regarde au-delà de l'objectif, vers le lointain, comme dans un rêve. Et ce qu'il voit est terrifiant.
(Dans "le maître de l'invisible" (postface) de Milan Hulsing)
Le visible ouvre nos regards sur l'invisible.
Durant la nuit j'étais harcelé par des rêves vivaces et pénétrants. Les grandes profondeurs s'ouvraient devant moi. J'errai dans un gigantesque monde englouti, entre couloirs bordés de piliers et labyrinthes. Au début, il n'y avait que des poissons, mais peu à peu je vis surgir d'autres silhouettes. Je n'avais pas peur. J'étais l'un d'eux.
Dans cette obscure solitude, mon désir de clarté était devenu si violent que je ne pouvais plus rester immobile...
Durant la nuit j’étais harcelé par des rêves vivaces et pénétrants.