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Critique de MarianneL
« Les pieds sur terre », livre tiré de l'émission de radio du même nom, court documentaire diffusé sur France Culture depuis 2002, donne la parole aux sans-voix, majoritairement à ceux qui sont parfois (dédaigneusement) désignés comme La France d'en bas, mais pas uniquement (Il y a aussi un couple de Neuilly et une dame de Fontainebleau, assez ridicules...).
Ce livre, grand déballage de la misère humaine sur le sol de France, misère des individus et parfois des organisations (police, prisons, Pôle emploi) m'a beaucoup déçue, empilement de témoignages présentés sans recul ni sans explication, dont l'auteur, Sonia Kronlund, reconnait dans la préface que la forme est imparfaite, mais sans y trouver de meilleure alternative. C'est donc un livre télévisuel, fait de témoignages courts, un zapping sans transition, pour émouvoir et choquer, de la prostituée chinoise, aux "Contis", au policier révolté par le racisme de ses collègues, aux jeunes qui visitent Auschwitz au pas de course, à un couple de petits vieux violemment anti-arabes, de la Gare du Nord à la baie de Somme, etc., etc.
De nombreux points de vue, certes révoltants ou touchants, ont déjà été lus ou entendus sous des formes beaucoup plus intéressantes – on pense au Quai de Ouistreham de Florence Aubenas par exemple, ou même à certains reportages de Là-bas si j'y suis.
Malgré tout, lire ce livre est tout de même mieux que de ne rien voir ou de ne rien entendre.
Ce livre, grand déballage de la misère humaine sur le sol de France, misère des individus et parfois des organisations (police, prisons, Pôle emploi) m'a beaucoup déçue, empilement de témoignages présentés sans recul ni sans explication, dont l'auteur, Sonia Kronlund, reconnait dans la préface que la forme est imparfaite, mais sans y trouver de meilleure alternative. C'est donc un livre télévisuel, fait de témoignages courts, un zapping sans transition, pour émouvoir et choquer, de la prostituée chinoise, aux "Contis", au policier révolté par le racisme de ses collègues, aux jeunes qui visitent Auschwitz au pas de course, à un couple de petits vieux violemment anti-arabes, de la Gare du Nord à la baie de Somme, etc., etc.
De nombreux points de vue, certes révoltants ou touchants, ont déjà été lus ou entendus sous des formes beaucoup plus intéressantes – on pense au Quai de Ouistreham de Florence Aubenas par exemple, ou même à certains reportages de Là-bas si j'y suis.
Malgré tout, lire ce livre est tout de même mieux que de ne rien voir ou de ne rien entendre.
