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Critique de colimasson


C'est un peu comme si, à mesure que le niveau culturel d'une civilisation se montre de plus en plus sophistiqué, le péril qu'elle encourt devient à son tour plus grand. Rien de nouveau sous le soleil : culture et barbarie sont les deux pôles d'un même axe.


Une grande culture dans de petits esprits, des idées qui prennent toute la place et qui ne laissent plus rien pour l'humanité, voilà le péril. Croire savoir des choses alors que l'on n'a fait qu'assimiler la pâture que nous lance la société du spectacle. Croire pouvoir devenir quelqu'un d'important alors qu'on ne fait que jouer le jeu des autres.


Poésie et politique entretenaient un rapport étroit fut un temps, nous dit Kundera. Imaginez que l'on clame encore des poésies dans les journaux ou sur les places publiques. Quelle merveille, qu'on se croit imaginer, alors qu'on n'y pige que dalle ni à la poésie ni à la politique, mais on aime penser qu'il pourrait y avoir quelque chose derrière tout ça. Seulement que ce n'est pas la création qui est une merveille, mais l'utilisation que l'on en fait, le rapport que l'on entretient avec. Kundera nous parle d'une instrumentalisation silencieuse de la poésie qui en fait un outil de propagande et de lobotomisation aussi efficace que la télévision ou les réseaux sociaux aujourd'hui.


Comme si les êtres humains se précipitaient tous instinctivement vers tout ce qui peut exister pour cesser de vivre aux yeux des uns les autres.
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