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Critique de Albina


Un livre que j'ai eu du mal à apprécier. J'y ai découvert un cynisme outrancier, toujours à l'état latent chez Kundera (dont j'aime une grande partie de l'oeuvre), mais qui, là, mis à nu de façon brutale, frise le grotesque.
L'écriture en français, qu'il maitrise parfois assez mal —on sent bien que ce n'est pas sa langue natale — ne m'a pas aidée. Il peine à trouver les mots justes.
P13 « Les deux corps se touchent à leur insu et à leur su… »
P14 « Un comportement décidé… » tant d'autres mots auraient convenu : audace, témérité, hardiesse, aplomb, culot, etc.
Il y a plusieurs histoires qui s'enchevêtrent ; l'une, autobiographique, met en scène l'auteur lui-même arrivant dans un château avec sa femme Vera et l'autre est tirée d'un conte du XVIIIe lié à l'histoire de ce château et au libertinage. Ils vont assister à une réception où il est question d'un entomologiste (qui reçoit les honneurs après 30 ans de bannissement) et de politico-animateurs, qui sont censés commenter l'actualité, mais se révèlent avant tout soucieux d'attirer à eux les projecteurs.
C'est l'occasion d'une critique acerbe et féroce de la société médiatique ou de la société de spectacle.
Cependant l'association ou la comparaison du danseur avec le guignol sous les feux des projecteurs : P101 « un clown de mass-média, un cabotin, un m'as-tu-vu, un danseur » me parait erronée et m'a profondément gênée. Dans la danse, il y a un rapport avec le corps, une ivresse de l'apesanteur qui n'a rien à voir avec la représentation théâtrale des politiciens ou des fans inconditionnels de l'image médiatique.

Tout cela m'a empêchée d'apprécier pleinement l'idée bien trouvée que la lenteur serait liée au désir de mémoire et l'amour immodéré de la vitesse à la nécessité de l'oubli.

Là encore, j'émets une réserve : cette volonté d'oubli a toujours été omniprésente : dans les temps anciens, on la noyait dans l'alcool ou autre substance, mais la scène était déjà là, sans caméra, sans projecteur, sous des lustres somptueux : on appelait ça la cour du roi...
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