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Critique de BurjBabil


Petit texte très intéressant bien qu'un peu daté, comme le montre par exemple une phrase prise au fil de la lecture : "Ainsi, après la Première Guerre mondiale, l'Europe centrale se transforma en une zone de petits États vulnérables, dont la faiblesse permit ses premières conquêtes à Hitler et le triomphe final de Staline". Final certainement pas, et puisque le communisme tant haï par l'écrivain a disparu avec l'URSS, il faudrait remplacer Staline par OTAN pour réactualiser l'ensemble.
Auquel cas on arrive à la substantifique moelle de ce texte profondément ancré dans la peur de la Russie, cette nation perçue comme extérieure à l'Europe de M. Kundera :
"Apparaissent comme « barbares » ceux qui représentent un autre univers. Les Russes le représentent pour les Polonais, toujours."
La publication aujourd'hui de ce texte est sans doute lié à l'interrogation profonde qui parcourt la vieille Europe :
"Sur quoi, en effet, repose l'unité de l'Europe ? Au Moyen Âge, elle reposa sur la religion commune. Dans les Temps modernes, quand le Dieu médiéval se transforma en Deus absconditus, la religion céda la place à la culture, qui devint la réalisation des valeurs suprêmes par lesquelles l'humanité européenne se comprenait, se définissait, s'identifiait."
Le questionnement, s'il reste d'actualité, se pose tout de même très différemment aujourd'hui mais ce texte permet de nourrir la réflexion.
Il faudra le rééditer dans cinquante ans, lorsque tous les éléments du débat pourront être mis sur la table sans tabou, avec lucidité.

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