Heureux les hommes qui sont en paix avec eux-mêmes malgré toutes les peines du quotidien et sont contents de leur existence vécue, ceux qui n'ont pas perdu la sérénité de leur cœur malgré toutes les détresses. La devise de notre société : « Le principal est que je sois heureux », n'est en tout cas pas la maxime de ma vie. La jouissance hédoniste déçoit bien trop souvent, et même le jouisseur le plus raffiné se retrouve tôt ou tard dans une situation où la «plaisanterie » s'arrête, où toute jouissance est épuisée. La joie de vivre durable ne s'exprime pas par la proposition « Je suis heureux », mais plutôt par la proposition « Je suis en accord, au clair, en paix avec moi-même ». Ce qui n'exclut pas les hauts et les bas.
Voici le défi : ose un oui ! Au lieu d'une abyssale méfiance sous la forme du nihilisme ou du cynisme, risque une confiance fondatrice en cette vie, en cette réalité ! Au lieu d'une méfiance envers la vie, risque une confiance en la vie : une confiance fondamentale en toi-même, dans les autres hommes, dans le monde, en la réalité problématique en général.