Ce court roman de 150 pages est difficile à résumer, et la quatrième de couverture en raconte uniquement la deuxième moitié (ce qui fait qu'on passe toute la première moitié à se demander quand l'histoire va enfin démarrer).
On y suit la vie d'une jeune fille, Émeraude Pic, depuis notre époque jusqu'à un futur proche ravagé par la crise climatique. Sa participation à une expédition en Arctique constitue la fin du roman et l'évènement le plus marquant. En parallèle, on suit l'histoire de sa famille depuis le 19e siècle, chaque début de chapitre étant centré sur l'un des ancêtres. On comprend à la fin ce parti pris,
lorsqu'Émeraude découvre le cadavre d'une baleine âgée de 230 ans, et qui a donc vécu durant la vie de tous les ancêtres susmentionnés.
Le style de l'autrice est comparable à celui de
de vengeance : froid et clinique, uniquement descriptif, sans dialogues directs. Cela crée un effet de contraste intéressant avec le réel souci de la narratrice de préserver l'environnement et son désespoir face à la curée capitaliste. Et bien que j'aie eu du mal à adhérer à ce style, j'ai tout de même apprécié ce côté sobre, dénué d'emphase et de romantisme, qui donne une vraie force à ce plaidoyer écologique.
L'ensemble m'a toutefois paru décousu, le fil directeur étant trop ténu pour donner une bonne cohésion à l'ensemble. La volonté de l'autrice de s'étaler sur certains événements plutôt que sur d'autres m'a parfois déroutée. Bref, c'était prometteur, mais un peu trop déséquilibré et pas assez abouti à mon goût.
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