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Critique de motspourmots


Ils ont tout inventé. le personnage, son drame, ses sensations. Ils ont écrit son autobiographie fictive. Jusqu'ici, rien de très nouveau, certains auteurs se sont livrés à l'exercice du journal fictif (Valéry Larbaud, William Boyd... par exemple). Non, la nouveauté c'est qu'ils sont 18 qui se cachent derrière les lettres de l'Ajar. Et qu'ils ont commis ce livre en une nuit, comme ils l'expliquent dans une postface qui éclaire d'un jour nouveau la lecture que l'on vient de terminer. Pourtant, tout sonne juste dans l'expression du chagrin d'Esther Montendon qui s'exprime d'après des textes retrouvés dans ses archives longtemps après sa mort. Des fragments écrits sur plusieurs années, après le drame, le décès accidentel de sa fille de 3 ans. Une enfant arrivée sur le tard alors qu'Esther Montendon, à 40 ans était au faîte de sa carrière d'écrivain en suisse. Au fil de ces écrits se révèlent les sentiments d'une mère inconsolable, meurtrie dans sa chair, son errance vers un futur ayant perdu tout intérêt et puis son lent retour à la vie.
Un exercice assez époustouflant, un peu comme un atelier d'écriture grandeur nature dont les membres arrivent à se mettre à l'unisson au service d'un seul et même texte. Lorsque l'on sait la difficulté d'écrire, on ne peut qu'admirer.
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