Si l’on considère le délire, il nous semble qu’il a deux pôles, un pôle paranoïaque fasciste et un pôle schizo-révolutionnaire.
Le résultat ne s’obtient jamais qu’en vertu d’une réalité inventée d’avance.
Il s’agit de faire passer les discours philosophiques au laminoir d’une détermination totalisante qui démasque la philosophie comme leurre, comme leurre du Désir au sein d’une systématisation paranoïaque à commande unique, Dieu.
Mais tel n’est pas le seul but : il s’agit aussi de marquer, dans tout système philosophique « bien encadré », la présence d’un excès de sens, d’un « truc » en plus qui pervertit la machine de l’intérieur.
A quoi sert la grammaire puisqu’on meurt après.
-Françoise, 8 ans, au cours de sa psychothérapie-
Comment se fait-il que des gens qui n’y ont pas tellement intérêt suivent, épousent étroitement le pouvoir, en quémandent une parcelle ? C’est peut-être parce que, en termes d’investissements, aussi bien économiques qu’inconscients, l’intérêt n’est pas le dernier mot, il y a des investissements de désir qui expliquent qu’on puisse au besoin désirer, non pas contre son intérêt, puisque l’intérêt suit toujours et se trouve là où le désir le met, mais désirer d’une manière plus profonde et diffuse que son intérêt.