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Critique de karkarot


Troisième tome du Roland Furieux, les chants 22 à 34 ici rassemblés et traduits parlent, plus encore qu'avant, d'amour.
Si l'Arioste s'était montré étonnamment féministe et défenseur des femmes, il se laisse ici à rapporter plus de discours déçus du sexe faible. Angélique, la traitresse, qui a trouvé un amour en la personne de Médor, disparaît du récit en laissant Roland non pas furieux mais fou, écervelé, errant nu dans la France, tuant et détruisant tout sur son passage.
Bradamante et Roger, eux aussi, souffrent du manque, de la jalousie qui corrompt tout.
Doralice est sujette à une discorde, une dispute qui amène les meilleurs guerriers, paladins d'un même roi à se confronter.
Enfin, pour illustrer et compléter le tableau, L Arioste narre une petite aventure de deux hommes qui trompés par leurs femmes décident d'en faire autant à travers l'Europe ! La conclusion est que même entourée d'eux, une simple femme arrive à les cocufier ! Rien ne sert donc d'espérer la fidélité de ces créatures, il faut s'en accommoder !
Rassurez vous, lecteurs, l'auteur ne sombre pas dans le machisme le plus dur et idiot, il se défend de ses propos, mais les rapporte tout de même. Et il faut bien dire que c'est assez cocasse la plupart du temps, contrebalançant la pureté des femmes dont il a tant disserté auparavant.
Le récit n'avance pas autant que dans les deux tomes précédents, on s'attarde un peu plus sur chacun et sur ses vicissitudes. Chacun gagne en profondeur et aussi en douleur !
L'Arioste en profite aussi pour faire ce à quoi il est après tout payé, créer une généalogie fabuleuse à son maître et seigneur, Mr d'Este ! Et autant dire qu'il ne se prive de rien le coquin !

C'est toujours aussi bien écrit, génial et fort, un immense classique.
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