Descendants, tome 4 : Panique sur l'île de l'Oubli

- J'ai changé, grâce à l'éducation que j'ai reçu à Auradon. J'ai appris que le bien apporte mille fois plus que le mal. J'ai appris à me faire des amis. J'ai découvert l'amour. Je sais maintenant que l'endroit où l'on naît ne prédestine pas forcément, je peux devenir celle que je suis. Je peut être forte ou loufoque, je peux être Moi. On peut tous changer, devenir meilleur, évoluer, à plusieurs, c'est encore mieux. Le monde nous attend. Maintenant que nous devenons des anciens, allons-y ensemble et partageons sa magie !

- Ouah ! Tu es trop forte ! s'exclama Carlos.
- Au secours, Evie, reviens ! plaisanta Jay.
Evie ricana comme sa mère, puis tendit une pomme.
- « Fais un voeu, croque cette pomme, et tous tes rêves les plus chers se réaliseront », dit-elle en déguisant sa voix.
- Stop ! C'est bon, cria Carlos, blême.
- OK, je suis convaincante, reprit Evie de sa voix normale.
- C'est bluffant, dit Jay.

Le château de la Méchante Reine, perché sur son éperon rocheux, semblait plus lugubre et décrépit que jamais. Durant quelques secondes, Evie songea à son enfance solitaire, avec sa mère pour seule compagnie, mais elle chassa bien vite ses souvenirs pour se recentrer sur Mal ....

- Ils ne comprennent pas, se désola Mal. Je croyais qu'on arriverait à leur ouvrir les yeux ... Peut être qu'on perd notre temps ici.
- Non ! Aider les autres et leur montrer une autre façon de vivre,ce n'est pas perdre notre temps, s'enflamme Evie. On ne doit pas abandonner. On va réussir à le leur faire comprendre.
- Evie a raison, dit Jay. On ne doit pas abandonner.

....

Qu'est-ce qui vous intéressent le plus ?
- Les poisons, répondit Ginny Gothel.
- La revanche, répondit Maddy.
- Le chantage, répondit Anthony.
- Ce que vous voulez pourvu qu'on me fiche la paix, répondit Le Fou Deux .

- Vous y croyez au retour d'Uma ? demanda Carlos.
- Tout est possible. On verra bien, répondit Mal, avec philosophie.
- Encore elle, soupira Evie.
Finalement, sur une île remplie de vilains, n'en avoir qu'une seule qui soit dangereuse, c'était une chance, non ?

Carlos évita de prononcer « table ronde » pour ne pas fâcher Mme Mim. Celle-ci avait de très mauvais souvenirs d'Arthur et de ses chevaliers.
- J'essayerai d'y penser, soupira la sorcière. Je me demande pourquoi vous voulez tous aller à Auradon. Il y a trop de soleil là-bas.

- « Mal et le roi Ben vous demandent d'être honnête et sincère, de toujours laisser parler votre coeur. »
L'enseignante lui jeta un regard glacial par-dessus ses lorgnons.
- Tu comptes les trouver où ces extra-terrestres ?
Sûrement pas ici, dit-elle d'un ton sec.

Chaque recoin de la Dragonne rappelait de vieux souvenirs à Mal, comme sa vie d'avant lui jouait de mauvais tours. Elle était obligée de redoubler d'efforts. Pour les gens elle incarnait la mauvaise graine de Maléfique. Pire encore, ceux qui la croyaient devenue bonne était déçus.

Lady Tremaine en faisait partie : que son ancienne excellente élève soit passé du côté « gnangnan-guimauve » comme elle disait n'était pas à son goût.

Le lendemain matin, ils retournèrent à la Dragonne, leur ancienne école. Evie eut un élan de nostalgie en apercevant le bâtiment. Bien sûr, elle aimait le campus d'Auradon, mais la Dragonne gardait une place particulière dans son coeur : c'était sa première école, après les années de solitude au château de sa mère, où un professeur venait enseigner pour elle.