AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de CDemassieux


« Ressuscité » dans l'opinion publique « grâce » aux déclarations « inspirées » d'un chef d'Etat plutôt amateur de résultats sportifs que de belles lettres, La Princesse de Clèves n'a pourtant, depuis sa publication au XVIIe siècle, jamais cessé d'attirer des lecteurs, lesquels remercient tout de même « chaleureusement » ledit chef d'Etat pour sa publicité spontanée !
Balzac ne s'y était pas trompé, qui affectionnait particulièrement cette princesse, au point de créer un personnage féminin très semblable, résistant lui aussi à une passion envahissante : la comtesse Henriette de Mortsauf, dans le Lys dans la vallée, autre histoire d'un combat entre l'amour et le devoir.
Car nous avons ici affaire à un récit non seulement romantique avant l'heure – je parle du courant littéraire, pas des mièvreries insipides à la sauce Saint-Valentin ! –, mais en plus d'une élégance à vous faire pâlir d'envie.
Racontant un amour impossible parmi les cours du roi Henri II et du très éphémère François II, Madame de la Fayette en profite aussi, par un anachronisme volontaire plein de finesse, pour décrire celle de Louis XIV, avec ses secrets d'alcôve et ses intrigues.
Roman d'une déconcertante facilité à lire, car, pour autant que le style peut paraître désuet – diront certains que l'absence de vulgarité dans un texte effraie au moins autant que moi, les piqûres ! – il est d'une extrême fluidité.
Ecrit par une femme « bien née », il ne pouvait être en fait que cela : un modèle de vertu, d'intelligence et de style !
Commenter  J’apprécie          310



Ont apprécié cette critique (28)voir plus




{* *}