Retrouver les Whiteoaks après un certain temps, c'est un peu comme retrouver des amis longtemps perdus de vue. On se souvient des traits de personnalité de chacun. Leurs petites manies semblent attendrissantes. Et Jalna, la maison de famille, semble accueillante et familière.
Pourtant, comme Alayne Archer le ressent bien lors de son propre retour à Jalna, les Whiteoaks sont un clan très fermé. Ils se suffisent à eux-mêmes et n'ont besoin de l'intrusion de personne : les drames et conflits sont réglés en famille, les maladies soignées par la très fiable tante Augusta ou la douce Meg.
Et les conflits sont justement nombreux dans ce volume. C'est souvent le jeune Finch qui en fait les frais, car il est très différent du reste de la famille : plus sensible et moins terre-à-terre, il a un besoin presque maladif d'affection et d'approbation, et se sent incompris du reste du clan. le fait qu'il hérite la fortune de sa grand-mère ne l'aide pas à prendre confiance en lui, car ce legs provoque la fureur de ses aînés.
Eh oui, vous avez bien lu : la vieille Adeline meurt dans ce roman de la saga. Avec elle, c'est toute une partie de l'histoire des Whiteoak, et même de Jalna, qui s'en va. Les autres romans auront-ils la même saveur sans elle ?
J'ai retrouvé avec beaucoup de joie la plume douce et vive de Mazo de la Roche. Ses descriptions de la nature et des paysages entourant Jalna sont toujours aussi somptueuses, et ses personnages profonds et complexes sont encore une fois passionnants à suivre.
Je n'ai qu'une hâte : me plonger dans la suite de la saga pour connaître le destin de Finch et la façon dont les Whiteoaks s'accommodent de l'absence d'Adeline.
Challenge Solidaire 2021 : 3/30
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