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Critique de Magieraf


Une histoire d'amour assez classique autour d'un thème, intéressant, même si déjà traité, celui des défigurés de guerre, qui sans visage, n'envisagent plus justement d'aimer, et se perdent progressivement dans les 1001 dispersions qu'offre la vie. On imagine que le roman traite plus à fond ce thème, celui de l'amour vrai qui nécessite qu'on se démasque un jour pour l'élue de son coeur : ici, on ne fait que l'effleurer, et de ce côté, on reste sur sa faim. La souffrance n'est qu'évoquée, cette fuite en avant touchée du doigt. de même pour cette aspiration à être de nouveau aimé en vérité malgré la mutilation. Et ces questionnements sur l'amour : pourquoi est-on aimé ? Aime-t-on pour soi, par la jouissance retirée de l'autre, ou pour l'autre, par le sacrifice de soi, comme le choisit Roger de Tainchebraye en laissant sa bien-aimée libre. L'exercice est évidemment difficile, presque impossible. Ceci dit, la BD est splendide, les dessins magnifiques avec une très belle mise en couleur. Les paysages de campagne, de chasses en forêt (p37 et 38), de châteaux dans la nuit (p23), ou dans les après-midi de fêtes qui s'éternisent (p9), de galops en forêt (p12), de courses au crépuscule (p45), sont splendides. le héros malgré son masque reste beau, il a du style et de la classe ! Son attrait reste du coup crédible. Les personnages féminins sont désirables avec un bémol toutefois : l'héroïne n'est pas la plus attirante (certes question de goût). La fin se termine hélas trop brutalement. Appréciables : ce texte de fin sur l'auteur du roman Jean de la Varende et cet ex-libris offert dans certaines éditions.
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