AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de amaryllis


Le goût du bonheur, c'est une saga familiale, elle commence avec Gabrielle, la mère, une femme dans les années 30 au Québec, après la crise de 1929. La population est touchée massivement, la famille de Gabrielle aussi, mais étant privilégiée, elle va aider sa famille et petit à petit militer pour sauver le plus d'enfants possibles de la pauvreté et donc de la déscolarisation, de la maladie. C'est une femme qui a beaucoup de chance, elle a un mari aimant, une belle famille et la société est en plein changement, la politique, l'économie aussi, Gabrielle, elle, est prise entre deux feux, celle de la société qu'elle a toujours connue et dont elle voit les limites, coincée entre la morale de l'Eglise, encore toute-puissante, la position de la femme qui n'a pas son mot à dire dans la société. 
De ce fait, au-delà de la saga familiale, nous avons un roman avec des thématiques très différentes et cela ouvre beaucoup de réflexions sur cette période, je trouve que c'est un roman très féministe. D'une part les personnages centraux sont des femmes, Gabrielle évidemment et sa fille Adélaïde qu'on suivra plus particulièrement dans le deuxième tome. C'est très intéressant de suivre ces personnages et leur découverte d'un nouveau monde. Gabrielle est prise entre ses différentes identités, celle d'épouse, de femme qui attire et séduit les hommes malgré elle, c'est aussi une mère et pour ses enfants, elle est prête à tout, c'est aussi une croyante, et sa foi est mise à rude épreuve. Elle fait face à d'autres femmes, d'autres mentalités, ses soeurs moralement très droites, jusqu'à l'agacement et même se contredisant parfois, une amie Paulette qui a de nouvelles idées. Une belle galerie de personnages féminins qui incarnent toute une figure différente. 
Les personnages sont donc des types, parfois un peu caricaturaux, parce que un peu bornés, et sans nuances. Mais ce n'est pas un défaut, le personnage nuancé est le personnage principal, et si on devait se pencher sur les autres personnages, le livre ferait largement plus de 1000 pages. Donc on ne peut aller dans le détail pour les autres. Et cela changerait le propos du livre. le plus de ce roman justement, c'est sa longueur, car on s'attarde bien sur la psychologie de Gabrielle et Adélaïde, le but de ce roman est de savourer l'ambiance du roman. Vraiment on prend du temps avec les personnages, d'ailleurs j'ai préféré les deux tiers du roman car les années s'écoulent lentement, alors que le dernier tiers est plus haché, beaucoup plus d'ellipses. Cela ne m'a pas gêné, mais j'ai adoré me trouver immerger dans cette maison familiale, partager leurs moments de joie ou de peine. C'est en plus essentiel pour s'immerger, débuter cette saga et s'attacher aux personnages. 
Ce qui est sûr c'est que je vais poursuivre la lecture des autres tomes, de plus comme une vraie saga, la fin du premier tome se termine de manière brutale et de manière très surprenante. Une vraie série qui se termine sur un rebondissement. Un roman que j'ai adoré et qu'il faut savourer. 
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}