Sony Labou Tansi, auteur congolais, nous offre une oeuvre dont la lecture ne peut être facile : les mots évoquent des images terrifiantes où sexualité, sang et crimes se mêlent dans une recherche polyphonique des voix (qui n'est pas sans rappeler ce cher Bakhtine). Les associations de mots a priori inconciliables donnent à lieu à une chronique sans faux-semblants. La figure de Martial qui, après son assassinat, revient hanter les Guides Providentiels marque le rapport de force qui existe entre dictature et opposants. La richesse de
la vie et demie tient bien à cela : poésie de la mort, du viol, de la souffrance où le surnaturel et les métaphores forment le socle de cette oeuvre puissante.
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