>
Critique de plotin
« Il ne faut pas confondre les livres qu'on lit en voyage et ceux qui nous font voyager »
Cette citation d'André Breton s'applique, on ne peut mieux, au récit « L'Eté grec » de Jacques Lacarrière (un des quatre récits disponibles dans ce livre). Je n'avais jamais entendu parler de lui avant que je ne découvre son nom dans un article dédié à son livre « Chemins faisant » paru en 1977 et racontant sa traversée à pied de la France. En approfondissant la biographie de cet écrivain (Jacques Lacarrière a vécu de 1925 à 2005), j'ai découvert un amoureux de la Grèce et des Grecs.
De plus en plus passionné par l'histoire de ce pays, je me suis aussitôt plongé dans un autre de ses livres « L'Eté grec » paru en 1976. Routard avant l'heure, Lacarrière a parcouru seul, à pied, et sans un sou, la Grèce et ses îles de 1947 à 1966 c'est-à-dire de l'âge de 22 ans à 41 ans.
Sa connaissance du monde antique et son talent d'écrivain pour nous relater avec moult détails la vie quotidienne des grecs dans les années d'après-guerre rendent exaltant la lecture de ce livre. A la différence des globe-trotters actuels relatant leurs aventures en faisant un usage excessif du « je » dans leurs récits, Jacques Lacarrière utilise très rarement le « je ». Non, ce n'est pas de lui, de ses sentiments ou de ses opinions qu'il s'agit mais des gens qu'il rencontre, des lieux qu'il visite, des paysages qu'il découvre, des odeurs qu'il respire. Des monastères du mont Athos, des cités antiques (Delphes, Thèbes, Mycènes, Argos…), des villages perdus de la Crète à une époque où le tourisme n'existait pas, des îles grecques désertiques de la mer Egée, tous ces lieux, Jacques Lacarrière a le don de nous les faire aimer.
Par la suite, Jacques Lacarrière est retourné plusieurs fois en Grèce entre 1976 et 1982 c'est-à-dire plus de 10 ans après son long séjour en Grèce. La modernité était passée par là : musique américaine dans les tavernes, self-services en remplacement des nombreuses tavernes, adolescentes en pantalon jusque dans les villages les plus reculés, autobus qui respectent les horaires ! En moins de 20 ans (une génération), la Grèce est passée, presque sans transition, du romantisme à la vie moderne. C'est 2500 ans d'histoire avant l'arrivée de cette modernité que nous raconte Jacques Lacarrière. Passionnant !
L'Eté grec est ressorti en décembre 2012 chez Robert Laffont dans la collection Bouquins dans un ouvrage nommé « Méditerranée ».
Cette citation d'André Breton s'applique, on ne peut mieux, au récit « L'Eté grec » de Jacques Lacarrière (un des quatre récits disponibles dans ce livre). Je n'avais jamais entendu parler de lui avant que je ne découvre son nom dans un article dédié à son livre « Chemins faisant » paru en 1977 et racontant sa traversée à pied de la France. En approfondissant la biographie de cet écrivain (Jacques Lacarrière a vécu de 1925 à 2005), j'ai découvert un amoureux de la Grèce et des Grecs.
De plus en plus passionné par l'histoire de ce pays, je me suis aussitôt plongé dans un autre de ses livres « L'Eté grec » paru en 1976. Routard avant l'heure, Lacarrière a parcouru seul, à pied, et sans un sou, la Grèce et ses îles de 1947 à 1966 c'est-à-dire de l'âge de 22 ans à 41 ans.
Sa connaissance du monde antique et son talent d'écrivain pour nous relater avec moult détails la vie quotidienne des grecs dans les années d'après-guerre rendent exaltant la lecture de ce livre. A la différence des globe-trotters actuels relatant leurs aventures en faisant un usage excessif du « je » dans leurs récits, Jacques Lacarrière utilise très rarement le « je ». Non, ce n'est pas de lui, de ses sentiments ou de ses opinions qu'il s'agit mais des gens qu'il rencontre, des lieux qu'il visite, des paysages qu'il découvre, des odeurs qu'il respire. Des monastères du mont Athos, des cités antiques (Delphes, Thèbes, Mycènes, Argos…), des villages perdus de la Crète à une époque où le tourisme n'existait pas, des îles grecques désertiques de la mer Egée, tous ces lieux, Jacques Lacarrière a le don de nous les faire aimer.
Par la suite, Jacques Lacarrière est retourné plusieurs fois en Grèce entre 1976 et 1982 c'est-à-dire plus de 10 ans après son long séjour en Grèce. La modernité était passée par là : musique américaine dans les tavernes, self-services en remplacement des nombreuses tavernes, adolescentes en pantalon jusque dans les villages les plus reculés, autobus qui respectent les horaires ! En moins de 20 ans (une génération), la Grèce est passée, presque sans transition, du romantisme à la vie moderne. C'est 2500 ans d'histoire avant l'arrivée de cette modernité que nous raconte Jacques Lacarrière. Passionnant !
L'Eté grec est ressorti en décembre 2012 chez Robert Laffont dans la collection Bouquins dans un ouvrage nommé « Méditerranée ».
