Étrange fête où les convives, vêtus en étoffe du pays, portent chapeau de paille, souliers de bœuf et bas tricotés ! À boire, il y a du whisky, du cidre et de la bière, mais pas une goutte de vin. Le sucre d’érable remplace le sucre des Antilles.
Si on veut employer la force des armes, au moins pourrait-on dire que ce ne serait qu’après avoir épuisé tous les autres moyens.
… si jamais vous voulez être comptés au nombre des nations, si vous ne voulez pas faire votre propre malheur et celui de vos enfants, si vous ne voulez pas porter les fers ignobles de l’esclavage, il faut sortir de votre apathie, il faut vous rendre capables, par votre industrie, de subvenir à vos propres besoins et ne point dépendre d’un autre peuple ! Tant qu’il nous faudra tout tirer de l’Angleterre, l’Angleterre nous maîtrisera, l’Angleterre pourra se moquer de nos plaintes et nous demeurerons sujets à tous les caprices d’un gouvernement oppresseur.
Si on ne peut rien obtenir, il faudra inévitablement l’avoir par la violence ; c’est le triste sort qui nous attend.
L’histoire, note-t-il, nous apprend et nous fait voir qu’un peuple ignorant ne fut jamais qu’un peuple barbare et esclave. Pour sortir un pays de la torpeur et de l’apathie, les grands hommes se sont toujours appliqués à répandre l’instruction parmi le peuple. Ils savaient qu’ils ne pouvaient employer un engin plus puissant.
Conscient de n’être encore qu’un jeune imberbe, il reconnaît juger les uns et les autres un peu hâtivement. Chez lui, le feu du patriotisme est si ardent qu’il devient nécessaire parfois de jeter quelques gouttes d’eau dessus. Il faut bien que jeunesse se passe en attendant le jour béni où, libéré des études, il pourra s’élancer dans l’arène et suivre les traces de son père.
Il l’encourage aussi à lire et à relire Hérodote, Xénophon, Tacite et Plutarque qui, mieux que les auteurs modernes, lui apprendront l’amour du pays et de la liberté, et la haine de l’oppression. Tel est, selon lui, le but des études.
J’aimerais mieux tous les malheurs imaginables pour moi et mes propriétés que de savoir exposés ma femme et mes enfants.
La persévérance vient à bout de tout.
Aimer son pays est le plus saint des devoirs, aimer sa famille la plus douce des consolations.