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Critique de Etdonc


Les personnages sont très lisses et sans aucun défaut, on aura donc énormément de mal à s'y attacher ou les détester tant ils paraissent irréels.

Le monde imaginé n'est décrit que superficiellement et très Parisiano-centré. On ne comprend donc pas bien ce qui motive le reste de la France à mener une révolution sachant que leur quotidien doit sûrement différer. À croire que pour l'auteur la France se limite à la région parisienne et que cette région même se résume aux migrants, aux habitants des cités et aux jeunes profs de français du collège. Quid du reste des parisiens ?

Une bonne entrée en matière cependant, où les 100 premières pages bien rythmées vous donnent envie de continuer pour en savoir plus sur l'Organisation Secrète, et ce que peut bien devenir un État où le Président se fait assassiner. Malheureusement, la suite du roman traine énormément en longueur et il vous faudra peut-être comme moi lutter contre l'ennui pour en atteindre le bout. La fin manque de rythme et d'explications, on ne sait pas ce qu'il advient des personnages principaux

Ce roman se veut réaliste, mais je le trouve bien loin la réalité ou bien pas assez détaillé pour pouvoir le constater et quelque peu incorrect sur plusieurs points. Un peuple mène une véritable révolution qui mènera à une instabilité politique quand il a faim, pas juste parce que c'est dur de trouver un 50m2 dans Paris.
Par ailleurs, nous ne sommes pas tous égaux contrairement à ce qu'affirme le personnage de Rosa sans que cela ne soit contredit dans le roman. Nous sommes tous inégaux par nature au-delà même de l'héritage matériel, mais nous sommes tous EGAUX EN DROITS (cf article 1 et 7 de la DUDH). Je n'ai pas les mêmes capacités physiques et intellectuelles que mon voisin mais pour le même crime je m'expose aux même peines aux yeux de la loi. Nous ne sommes pas en démocratie mais dans un État de droit.
Enfin, quand une poubelle brûle dans un cité (pour l'avoir vécu plusieurs fois), c'est sur ceux qui ont démarré le feu que nous aimerions lancer un savon, pas sur ceux qui viennent l'éteindre. La colère se dirige vers les fauteurs de trouble. Mais ce dernier point relève de mon opinion personnelle résultant de mon propre vécu au sein d'une cité.

On décèle ainsi des petites incompréhensions historiques et socio-culturelles de l'auteur qui affaiblissent la pertinence du propos politique du roman, même en partageant certaines de ses convictions. Dommage, il y avait pourtant de l'idée.
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