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Critique de Alfaric


Vilipendé par les élites autoproclamées, les médias prestitués, et les petits Savonarole en manque de pouvoir de nuisance, l'univers du jeu vidéo souffre cruellement d'un manque de reconnaissance car trop longtemps associé aux ados attardés et trop longtemps considéré comme toxique et criminogène (c'est du grand n'importe quoi, mais on ne va pas refaire le procès des classes aisées victimes de la peur et de l'ignore qu'elles ont elles mêmes instillées voire instaurées, car elle toujours craint voire haï ce qui ne venait pas d'elles)… Toujours est-il que l'univers du jeu vidéo cours après le temps perdu qui ne se rattrape jamais, et que dans sa quête pour devenir un art à part entière il édite depuis plusieurs années beaux-livres sur beaux-livres qui rendent un magnifique hommage à tous les travailleurs de l'industrie vidéoludique (et ridiculisent pas la même occasion des éditions dites classiques toujours prompts à donner des leçons mais les productions sentent parfois la naphtaline).

Après être passé par la Guerre d'Indépendance américaine et le Londres victorien pour draguer le public anglo-saxon, la franchise "Assassin’s Creed" revient à l'Histoire pure et dure avec l'Égypte lagide juste avant son incorporation à l'Empire Romain. On ne va pas tortiller du cul pour chier droit, le jeu est une franche réussite et c'est artbook l'est aussi ! Je n'ai jamais joué au jeu mais en feuilletant les pages, les illustrations et les explications j'avais l'impression de suivre la quête de vengeance de Bayek qui traverse l'Égypte antique de bout en bout pour retrouver les comploteurs responsables de la mort de son fils tandis que son épouse traque leurs créatures dans les hautes sphères du pouvoir alexandrin. Dans ce genre d'ouvrage généralement on se contente d'empiler des dessins à différents stades de productions et les textes se résument souvent à des commentaires succinct. Tel n'est pas le cas ici, car l'auteur Paul Davies réalisé un travail sérieux et soigné : il est guidé par le graphiste Raphaël Lacoste qui signe l'avant propos et qui depuis le premier opus de la franchise a toujours veillé à la qualité graphique de la série, lui-même guidé par rien de moins que par Jean-Claude Golvin, chercheur de talent et dessinateur de génie qui a fait rêver des générations d'amoureux de l'Antiquité et qui doit être très fier que son travail soit utilisé pour transmettre la passion aux nouvelles générations !

J'ai été transporté à partir de Siwa des déserts aux oasis et des oasis aux déserts, à Alexandrie, dans le Delta du Nil, à Gizeh et Memphis, dans le Fayoum, en Cyrénaïque et aux origines de la première civilisation après un retour au présent : j'espère que vous le serez aussi...
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