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Critique de Saiwhisper


Voici un titre dont je n'avais jamais entendu parler avant que Mikasa me l'offre en cadeau ! Merci encore à elle pour cette découverte qui, autrefois, a été pour elle l'une de ses premières dystopies… Et bien, je veux bien comprendre pourquoi elle a autant apprécié le genre suite à cette lecture ! Ce titre a des touches vraiment originales. de plus, les personnages sont très attachants et on se demande jusqu'où le récit va aller. Certes, on retrouve les éléments classiques au genre comme le monde post-apocalyptique divisé en castes, l'idée de rebelles et une petite romance… Mais l'ensemble passe plutôt bien ! de plus, l'héroïne n'est pas l'élément clef ou le porte-parole de cette révolte. Elle est simplement un pion, certes important et qui va aider les personnes chargées de nuire à l'autorité établie, mais elle n'est pas celle qui affrontera directement les antagonistes principaux. C'est tellement rare, que cela m'a agréablement surprise.

L'intrigue ne met pas longtemps avant de se mettre en place. En quelques chapitres, on comprend vite comment fonctionne cette nouvelle société et quel rang a chaque classe. Samedi, l'héroïne, est une zambo, une métis. Or, il y a de plus en plus de métissages à cause de la fin du monde. Les « races pures » appartiennent à l'élite et ont le droit d'avoir des zambos comme serviteurs… voire comme animal de compagnie. le contexte est donc révoltant et n'est pas sans rappeler certaines parties de notre histoire, l'eugénisme, le racisme et la ségrégation… Dès le début, je me suis attachée à cette demoiselle vive, observatrice, silencieuse, mais terriblement intelligente. Ses réactions m'ont souvent parues justes, si bien que j'adhérais à la majorité de ses choix. C'est une jeune fille pleine de ressources dont on suit les aventures et les dialogues avec intérêt !

Très vite, la pauvre Samedi va être embarquée avec d'autres femmes par des trafiquants. La première partie peut paraître lente pour certains lecteurs cependant, c'est celle qui m'a plu le plus. J'ai adoré découvrir ce huis-clos caché, essayer de deviner ce qu'il se cache derrière Karim et Cove et comprendre ce qui attend les captives. Cette phase est aussi riche en mystères qu'en psychologie ! En effet, les personnages passent énormément de temps à tisser des liens. On développe réellement leur personnalité, notamment celle de deux/trois prisonnières et celle de leurs geôliers. Ces derniers jouent la carte du secret, si bien que chaque conversation apporte un nouvel indice dont le lecteur et Samedi se saisissent avec enthousiasme. Ainsi, même s'il n'y a pas d'action pendant un bon tiers du roman, la tension est quand même palpable au point que c'est la phase que j'ai préférée dans ma lecture. La seconde moitié et le dernier tiers sont également intéressants néanmoins, j'ai trouvé que l'on était sur un schéma plus classique de la dystopie, puisque cela concerne la rébellion et les opérations commando sur le terrain.

Avec plaisir, j'ai embarqué dans cette histoire qui a su me tenir en haleine du début jusqu'à la fin. La plume de Karen Lad est toujours aussi agréable et fluide. J'ai d'ailleurs noté plusieurs petits clins d'oeil sympathiques comme la référence aux soigneformes (Le clan du Hameau) et le nom d'emprunt de Samedi lorsqu'elle a dû jouer les agents doubles. Un univers post-apo intéressant, des personnages complexes et bien développés, des révélations généralement inattendues et une romance mignonne… C'est ce qui vous attend avec « C.O.V.E. Abel » ! Un très bon one-shot !!
Lien : https://lespagesquitournent...
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