Petits portraits et instantanés d'un jeune Haïtien élevé par sa grand-mère sont regroupés dans
l'Odeur du café, où l'on découvre au fur et à mesure que les jours passent une communauté haïtienne aux odeurs de café et trempée par la pluie qui vient de Jacmel.
Comme souvent dans la littérature sur Haïti, la société se dévoile au travers d'anecdotes : femme battue par son amant, femme enceinte délaissée, père misogyne outré d'avoir eu cinq filles et pas un seul garçon, jeux de garçons et amourettes pour leurs camarades de classe, au grand dam des mamans soucieuses de la respectabilité de leurs filles...Et bien sûr, un soupçon de magie où sorcières viennent guérir des maladies en appliquant des sangsues, un meurtre au motif non élucidé, l'importance d'avoir deux noms, dont l'un que l'on ne partage avec personne, et évidemment les morts, toujours présents, toujours proches et avides des vivants.
Un sympathique retour à Haïti, mais qui m'a moins touchée que les écrits de
Yannick Lahens ou de
Louis-Philippe Dalembert.
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