AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Note moyenne 3.94 /5 (sur 780 notes)

Nationalité : Haïti
Né(e) à : Port-au-Prince , le 08/12/1962
Biographie :

Louis-Philippe Dalembert est un écrivain d'expression française et créole.

Il est fils d'une institutrice et d'un directeur d'école. Le décès du père, quelques mois après sa naissance, a des conséquences dramatiques sur la situation matérielle de la famille. Les premières années de son enfance, il grandit ainsi au Bel-Air, un quartier populaire de la capitale, dans un univers entouré de femmes : les cousines de sa mère, qui s'absente la semaine pour enseigner en province, sa sœur aînée, ses grand-tantes et sa grand-mère maternelle. Cette dernière mène son petit monde à la baguette, dans un Port-au-Prince que dirige d’une poigne de fer François Duvalier. À l'âge de six ans, il connaît la première grande séparation de sa vie : la famille laisse le quartier pour s'installer ailleurs.

Il en tirera un roman intitulé "Le crayon du bon Dieu n'a pas de gomme" (1996), trace d'une enfance très religieuse placée sous le signe du sabbat.
Mur Méditerranée est le neuvième roman de Louis-Philippe Dalembert. En lice pour le Goncourt, il est aussi finaliste du prix Landerneau 2019, qui sera dévoilé le 8 octobre 2019.

De formation littéraire et journalistique, Dalembert travaille comme journaliste d'abord dans son pays natal avant de partir en 1986 en France poursuivre des études qu'il achève à l'Université Paris-III - Sorbonne Nouvelle par un doctorat en littérature comparée sur l'écrivain cubain Alejo Carpentier.

Professeur invité dans des universités américaines et suisses, écrivain en résidence à Rome, Jérusalem ou Berlin, il publie depuis 1993 des romans, essais, nouvelles et de la poésie.

Louis-Philippe Dalembert vit aujourd’hui entre Berlin, Paris et Port-au-Prince.

Il est fait Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres en 2010.
Prix de la langue française 2019
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Louis-Philippe Dalembert   (22)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (41) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Avec Marc Alexandre Oho Bambe, Nassuf Djailani, Olivier Adam, Bruno Doucey, Laura Lutard, Katerina Apostolopoulou, Sofía Karámpali Farhat & Murielle Szac Accompagnés de Caroline Benz au piano Prononcez le mot Frontières et vous aurez aussitôt deux types de représentations à l'esprit. La première renvoie à l'image des postes de douane, des bornes, des murs, des barbelés, des lignes de séparation entre États que l'on traverse parfois au risque de sa vie. L'autre nous entraîne dans la géographie symbolique de l'existence humaine : frontières entre les vivants et les morts, entre réel et imaginaire, entre soi et l'autre, sans oublier ces seuils que l'on franchit jusqu'à son dernier souffle. La poésie n'est pas étrangère à tout cela. Qu'elle naisse des conflits frontaliers, en Ukraine ou ailleurs, ou explore les confins de l'âme humaine, elle sait tenir ensemble ce qui divise. Géopolitique et géopoétique se mêlent dans cette anthologie où cent douze poètes, hommes et femmes en équilibre sur la ligne de partage des nombres, franchissent les frontières leurs papiers à la main. 112 poètes parmi lesquels : Chawki Abdelamir, Olivier Adam, Maram al-Masri, Katerina Apostolopoulou, Margaret Atwood, Nawel Ben Kraïem, Tanella Boni, Katia Bouchoueva, Giorgio Caproni, Marianne Catzaras, Roja Chamankar, Mah Chong-gi, Laetitia Cuvelier, Louis-Philippe Dalembert, Najwan Darwish, Flora Aurima Devatine, Estelle Dumortier, Mireille Fargier-Caruso, Sabine Huynh, Imasango, Charles Juliet, Sofía Karámpali Farhat, Aurélia Lassaque, Bernard Lavilliers, Perrine le Querrec, Laura Lutard, Yvon le Men, Jidi Majia, Anna Malihon, Hala Mohammad, James Noël, Marc Alexandre Oho Bambe, Marie Pavlenko, Paola Pigani, Florentine Rey, Yannis Ritsos, Sapho, Jean-Pierre Siméon, Pierre Soletti, Fabienne Swiatly, Murielle Szac, Laura Tirandaz, André Velter, Anne Waldman, Eom Won-tae, Lubov Yakymtchouk, Ella Yevtouchenko… « Suis-je vraiment immortelle, le soleil s'en soucie-t-il, lorsque tu partiras me rendras-tu les mots ? Ne te dérobe pas, ne me fais pas croire que tu ne partiras pas : dans l'histoire tu pars, et l'histoire est sans pitié. » Circé – Poèmes d'argile , par Margaret Atwood

+ Lire la suite
Podcasts (6) Voir tous


Citations et extraits (270) Voir plus Ajouter une citation
Un jour
j'ai poussé les portes de l'aube
et je me suis assis
sous une véranda
face à la mer caraïbes
avec pour unique compagne
une petite chaise de paille
que je trompe par moments
que je trompe parfois
les soirs d'averses violentes
quand les lampes
ont cessé leur dialogue
avec une dodine de paille
et les âcres étoiles d'un rhum de canne.
Commenter  J’apprécie          494
On était en 8th Grade, je m’en souviens très bien, quand il a commencé à s’éloigner de moi. À cause des filles qui en pinçaient de dingue pour lui. Avec sa grande carcasse, sa démarche de félin et sa gueule de voyou – il n’y avait pourtant pas plus gentils ni plus sérieux -, il les faisait toutes craquer, ces petites pétasses.
(pages 46-47)
Commenter  J’apprécie          440
Pour ma part, je reste persuadée que femmes et hommes, tous tant que nous sommes, pouvons nous élever au-dessus de notre condition sociale et ethnique pour assumer une humanité pleine et entière , qui va au-delà de ces critères.
Commenter  J’apprécie          440
j’ai vu d’arbre en arbre
branche après branche
une cathédrale consumer
des forêts séculaires
jusqu’aux souches de la piété (page 89)
Commenter  J’apprécie          440
Qu'est-ce que ça fait d'être banni de sa terre natale ? D'être réduit en esclavage ? À des centaines et des centaines de kilomètres des siens, de sa langue maternelle, des paysages et des odeurs de son enfance. Qu'est-ce qu'on ressent ? L'exil rend-il la patrie perdue plus chère à son cœur ? Plus vivaces les "souvenirs", le "temps passé" ? La servitude invite-t-elle à maudire à jamais son oppresseur et ses descendants ? Engendre-t-elle la haine de soi ?
Commenter  J’apprécie          362
Pour ma part, je reste persuadé que femmes et hommes, tous tant que nous sommes, pouvons nous élever au-dessus de notre condition sociale et ethnique pour assumer une humanité pleine et entière, qui va au-delà de ces critères. Autrement, quel sens aurait l’existence ? Surtout pour quelqu’un qui, comme moi, loin de rompre avec son éducation agnostique, s’oriente de plus en plus vers un athéisme qui ne dit pas son nom.
(page 140)
Commenter  J’apprécie          360
Dès qu’une famille noire arrive dans un quartier blanc, si elle y arrive, les antennes s’affolent, façon têtes de suricates déboussolées, prêtes à sonner l’alerte. Une deuxième, on plie bagages et on déloge à la vitesse grand V, les uns après les autres, pour finir par abandonner le terrain aux nouveaux arrivants.
(page 63)
Commenter  J’apprécie          360
De fausses informations répétées jusqu’à la nausée finissent par devenir vérité.
Commenter  J’apprécie          370
les jeunes d’aujourd’hui prétendaient sauver le monde derrière l’écran de leur smartphone, dont la fabrication n’en finissait pas d’ailleurs d’épuiser les ressources de la planète.
Commenter  J’apprécie          362
Obtenir une bourse, c’est la panacée, le seul moyen pour les jeunes du quartier, filles et garçons confondus, de mettre un pied à l’université. Que Dieu, ou la nature, te dote d’un talent supérieur à celui des autres dans un des quatre sports majeurs qui servent de vitrine à ces temples du savoir. Si tu es né sous une très bonne étoile, tu peux obtenir le graal : être repéré par une fac qui a pignon sur rue. Ils ont des chasseurs de têtes présents dans tout le pays, en quête des jeunes prodiges qui viendront les aider à attirer leur clientèle. Du jour au lendemain, te voilà projeté ambassadeur d’une université, dont aucun membre de ta famille, même après cinq générations, n’avait entendu parler.
Commenter  J’apprécie          330

Acheter les livres de cet auteur sur
LirekaFnacAmazonRakutenCultura

Lecteurs de Louis-Philippe Dalembert (947)Voir plus

Quiz Voir plus

Obélix...

Le nom « Obélix » vient ...

d’un signe typographique : l’obèle
d’obélisque (obéliskos en grec)

1 questions
1 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..