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Critique de Sokleine


André, le personnage central de ce joli roman , est un fils sans père. Par contre, il a deux mères, la vraie, Gabrielle celle qui l'a mis au monde en 1924 mais ne l'a pas gardé auprès d'elle, et surtout Hélène, sa tante, celle chez qui il vit, celle qui l'aime, le cajole et lui parle avec amour et tendresse. Tout au long de son existence, André, même s'il est heureux, va ressentir au plus profond de lui, l'absence, le manque de ce père caché pour lequel il se pose bon nombre de questions.

Autour de ce sujet poignant, Marie-Hélène Lafon conçoit une fresque familiale passionnante couvrant plusieurs générations. Elle commence brièvement par un drame survenu en 1908 et se termine cent ans plus tard. Quête d'identité, filiation, secrets de famille, poids des non-dits, capacité de résilience tels sont les thèmes que l'autrice évoque avec talent dans un style d'écriture sobre et affuté. Ses descriptions des lieux, des gens et des sentiments sont superbes. Cette histoire de famille, au départ intrigante et un peu confuse, se met en place habilement, comme avec des morceaux de puzzle, au fur et à mesure des chapitres où l'autrice alterne les époques sans tenir toujours compte de la chronologie. On avance dans le temps, on recule de vingt ans, on repart pour toujours en apprendre un peu plus sur cette histoire familiale qui progressivement se découvre être passionnante.

Je me suis laissée happer par ce roman même si, je dois l'avouer, les deux premiers chapitres m'avaient plutôt perdue. Ils m'avaient paru assez confus. Quelques difficultés à m'imprégner des événements et des différents personnages... Heureusement la narration est devenue rapidement beaucoup plus limpide.
Un roman lu avec plaisir et que je recommande.

#Challenge Riquiqui 2023





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