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Citations sur Moi, une militante (3)

Mon goût de la lecture était connu de tous mes proches. Tous les cadeaux qu'on m'offrait étaient des livres. J'en empruntais également et, dès que j'ai pu travailler, j'en achetai moi-même.
J'ai lu d'abord les ouvrages que mon père aimait : Anatole France, Balzac et surtout Zola qui m'a le plus marquée ; mais j’appréciais aussi Victor Hugo, Chateaubriand... En fait, je dévorais toutes les lectures que je pouvais trouver. C'était pour moi un refuge, une évasion. Et je restai des heures à lire derrière la fenêtre. Aujourd'hui, mon activité militante m'a révélé que la lecture n'était pas un refuge, une fuite loin des réalités, mais, au contraire, une façon de connaître d'autres situations, de connaître l'histoire des hommes et leur vie. Aujourd'hui, je fais lire autour de moi, mes amis, mes camarades de travail, et je suis convaincue que cela fait partie de mon activité militante. Il y a des livres qui, par-delà les différences de pays, de langues ou d'époques, aident à comprendre la société et les hommes. Je crois qu'on ne peut être ni socialiste ni militant si l'on n'a pas le désir de se lier, y compris par la lecture, à l'humanité et à son histoire.
Evidemment, quand j'étais enfant, je ne raisonnais pas tant, j'aimais lire, simplement. Il m'arrivait même de faire l'école buissonnière, à la maison avec un livre. Je m'inventais des maux de gorge auxquels ma mère croyait facilement.

3059 – [J'ai lu n° D53, p. 8]
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Mon père … discutait beaucoup. Il se disait anarchiste. En fait, il ne l'était pas réellement, mais il aimait à se définir ainsi. A la maison, on lisait « Libération » (l'ancien), « L'Humanité » et « Ce soir » (qui était à l'époque le quotidien du soir communiste) et parfois, « Le Canard enchaîné ». Ainsi au travers des journaux et des discussions avec mon père, j'ai eu mes premières notions politiques.

3066 – [J'ai lu n° D53, p. 7]
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Mes meilleurs souvenirs de campagne, c'est encore aux colonies de vacances que je les dois. Pendant deux ans, nous sommes parties, avec mes camarades, en « colo », avec le curé de la cité Floréal. C'était un curé « rouge » qui avait fait la Résistance, avait une compagne – c'était connu – et était plus que sympathique. Dans sa colonie, quand on n'avait pas d'argent, on ne payait pas.

3065 – [J'ai lu n° D53, p. 10]
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