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Critique de cecilebaux2


Que dire de ce livre, que dire de cet auteur sans être fade et sans trahir son oeuvre.
J'avoue, je ne connaissais pas Vincent Lahouze. Je ne suis pas férue des réseaux sociaux, trop attachée que je suis à la vérité de relations directes, brutes, charnelles, à leur saveur, à leur odeur… Et puis j'ai entendu parler de Rubiel e(s)t moi, j'ai trouvé à lire sur le net le premier chapitre, et j'ai senti le bois et la poussière de l'orphelinat de Medellin, j'ai senti la douleur de Frederico, j'ai senti la peur de Rubiel, à moins que ce ne soit l'inverse… J'ai commandé le bouquin et en attendant de le recevoir, commencé à m'intéresser à Vincent sur les réseaux sociaux. Je l'ai demandé en ami sur Facebook (oui oui, moi), c'est la première fois que j'ai un ami virtuel sur un réseau social. J'ai fait alors connaissance avec sa plume aiguisée, avec son jonglage verbal, le rythme de ses phrases et la mélodie de ses mots.
Voilà enfin le livre arrivé. Je plonge. Littéralement. En apnée. Parfois je suis obligée d'arrêter de lire, il faut bien vivre, bosser, manger, dormir… Pourtant j'y pense, tout le temps.
Rubiel e(s)t moi, c'est l'abandon et l'adoption, la souffrance et le bonheur, qui ne se succèdent pas mais s'emmêlent et s'entremêlent à l'infini. C'est la quête d'un homme, depuis l'enfance, pour apprendre à cohabiter avec son histoire, apprendre à ne pas oublier, pour pouvoir vivre et grandir. de Rubiel on découvre la vie dans les rues, la solitude, les souffrances, les rencontres et les deuils. de Vincent les errements et le peurs, les liens qui se nouent et se dénouent, les démons. Je ne peux m'empêcher de penser que Rubiel a grandi tout ce temps en Vincent, qui ne voulait pas le voir. Avec ce livre, peut-être a-t-il pu faire la paix avec l'enfant qui est à l'intérieur de lui. Cette histoire résonne en moi peut-être parce que je couve trois poussins de Colombie depuis onze ans maintenant, et que certains passages de ce livre, ils auraient pu les écrire. Peut-être aussi parce que j'y ai senti la vérité des relations directes, brutes, charnelles, leur saveur, leur odeur, et que c'est de cela qu'il parle, de l'urgence et de la nécessité du lien.
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