Citations sur La richesse du coeur (10)
Elle avait l’impression d’être Eve chassée du jardin d’Eden, mais sans Adam. En quelques secondes, elle fut rhabillée sans que cela dissipe pour autant la sensation d’extrême vulnérabilité qui l’avait envahie.
Sam se figea comme un cerf pris dans le faisceau de ses yeux bleus. Il eut le souffle coupé par la soudaine vision de cette superbe jeune femme nue, tel le Printemps de Botticelli, apparue comme par enchantement dans le flamboiement du couchant. Son visage d’une beauté parfaite était entouré d’une ardente chevelure cuivrée tombant en cascade sur ses épaules et à laquelle faisait écho le triangle de feu qui unissait ses longues jambes magnifiquement hâlées. Son corps de déesse fut secoué d’un tremblement et Drew se demanda un instant s’il ne s’agissait pas d’un esprit venu hanter celui qui avait osé profaner ce lieu magique.
Elle était si belle, si élégante. Je possède quelques portraits d’elle dans la collection de famille. Vous savez, la ressemblance avec vous est vraiment frappante.
Elle le regarda droit dans les yeux. C’était un homme séduisant, aux cheveux argentés, mais plus jeune qu’elle ne l’avait imaginé. Ses yeux gris acier savaient commander l’attention, mais à cet instant, elle y discernait comme un pétillement et son sourire lui parut le plus chaleureux qu’elle ait jamais vu.
Elle était jeune et inexpérimentée, mais intelligente, c’était évident. Et la candidate qui venait de sortir de son bureau était une sorte de dame patronnesse aux allures austères de professeur de latin.
Pete savait qu’il était inutile d’essayer de la rattraper. Il connaissait son caractère. S’il affrontait ses foudres maintenant, il n’avait pas la moindre chance. Mieux valait la laisser partir et attendre qu’elle se calme. Puis il achèterait des fleurs, jouerait au petit garçon abandonné, lui ferait du charme et tout serait oublié. Et s’il réussissait à ajouter juste ce qu’il fallait de désespoir, elle le consolerait peut-être même au-delà de ses espérances.
Cette petite mijaurée pleine de fric avait refusé de lui serrer la main, mais il lui avait laissé un petit souvenir : juste avant qu’ils partent, il s’était glissé derrière elle et, appliquant doucement sa main pleine de terre battue sur sa robe, y avait imprimé une superbe tache rougeâtre qui s’agitait maintenant en cadence sur ses petites fesses rondes tandis qu’elle s’éloignait avec un déhanchement affecté.
Il émanait de sa personne un charme quelque peu excentrique, avec dans le regard et à la commissure des lèvres une certaine rudesse qui lui donnait un air presque cruel mais le rendait d’autant plus séduisant. Il n’avait en tout cas rien d’un amateur de stock-cars.
A trente-deux ans, avec ses cheveux noirs mi-longs, ses yeux bleus pétillants et sa beauté aristocratique, Andrew Symington était quasiment irrésistible. Ils étaient fiancés depuis maintenant six mois et, même si les Havenhurst étaient loin d’être dans le besoin, Bethany était consciente d’avoir déniché l’oiseau rare au sein de la haute société de Woodland Cliffs.
Comme à son habitude, elle était tirée à quatre épingles. Ses yeux gris en amande le dévisageaient avec réprobation. Ses cheveux blonds comme les blés, soigneusement lissés en arrière, étaient maintenus à la base de sa nuque par un chouchou de soie blanche. Une robe d’été d’un blanc immaculé, qui avait dû coûter à son père la bagatelle du salaire mensuel de ce type qui venait de la bousculer dans la travée, épousait superbement ses formes sculpturales.