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Critique de marina53


Olivia Montalvert se réveille soudain en pleine nuit, certaine d'avoir entendu un bruit diffus. Si elle croit avoir rêvé, elle se rendort pour être de nouveau tirée de son sommeil. Cette fois c'est sûr, le parquet a grincé. Après avoir inspecté toutes les pièces, elle ne peut que constater que personne n'a essayé de s'introduire chez elle. Et pourtant, un homme la surprend alors qu'elle est aux toilettes...
Le commissaire Victor Venturi attend, impatiemment, d'être reçu par les gars de l'IGPN, ayant relevé des incohérences lors d'une intervention, quelques mois plus tôt, quand il reçoit un appel du portable d'Olivia. Sauf que ce n'est pas la jeune femme au bout du fil mais un homme, à la voix trafiquée, qui lui annonce qu'il a enlevé cinq femmes et que la partie ne fait que commencer. En vitesse, il appelle des renforts et se précipite chez sa binôme, la trouvant gisant dans une mare de sang. Si la jeune femme s'en sort plutôt bien, ce ne sera malheureusement pas le cas pour l'une des autres victimes. Découverte dans un vieux théâtre à l'abandon par le lieutenant Julien Dastray, la femme, enfermée nue dans une cage, a été atrocement mutilée sur tout le corps, les bras et les jambes en partie sectionnés, des yeux sans vie. Ce n'est que par les hurlements terrifiants qu'elle pousse que le jeune lieutenant réalise qu'elle est encore en vie...
Venturi et Montalvert, chargés de l'enquête, vont tout faire pour retrouver et l'assassin et les quatre autres victimes...

L'on retrouve avec plaisir le commissaire Victor Venturi et la psychologue et criminologue Olivia Montalvert, alias le Cow-boy et Menthe-à-l'eau, dans une enquête pour le moins éprouvante. Si le corps d'une première victime a été retrouvée dans un triste état, enfermée dans son propre corps puisque ne pouvant dorénavant ni parler, ni entendre, ni voir, la traque pour mettre la main sur les quatre autres et le tueur s'avère primordiale. D'autant que Venturi est promis à une mutation beaucoup moins prestigieuse. En parallèle, le lieutenant Dastray, qui semble avoir été mené sur les lieux du crime par le tueur lui-même, va faire cavalier seul. Un électron libre qui cache de lourds et douloureux secrets. Quel lien peut-il avoir avec cet homme capable des pires horreurs ? En alternant les avancées de l'enquête, entre Venturi et Dastray, Alexis Laipsker nous offre un roman rythmé et fort bien cadencé, ne laissant planer aucun temps mort, d'autant que les chapitres courts se terminent en cliffhangers. Cette enquête, d'une noirceur absolue, se révèle terriblement efficace et haletante, jusqu'au dénouement final inattendu. La gouaille, le franc parler, la bougonnerie de Victor Venturi et les dialogues jouissifs et enlevés entre lui et Montalvert apportent un peu de légèreté et de répit à ce roman sombre et palpitant.
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