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Critique de Mimeko


Dans l'immeuble d'un quartier populaire de Rome, Piazza Vittorio, rien ne va plus...Le corps, de Lorenzo Manfredini, dit le Gladiateur - un homme détesté de tous car très irrespectueux - est retrouvé poignardé dans la cage d'ascenseur. Mais la disparition inexpliquée d'Amedeo, apprécié de tous dans l'immeuble, éveille les soupons et trouble les habitants. Tour à tour, ce sont leurs voix qui témoignent et qui reconstituent leurs vérités, les voix des petites gens de Rome, mais parmi eux, aucun romain...Il y a Benedetta la concierge, Napolitaine qui ne jure que par les italiens du Sud, Parvis l'Iranien, dépressif car il a laissé femme et enfants au pays et qu'Amedeo a pris sous son aile, Iqbal du Bangladesh qui se bat avec l'administration, qui fait tout pour s'intégrer jusqu'à vouloir nommer un de ses fils Roberto pour lui permettre d'être plus facilement accepté, Elisabeta très paranoïaque qui cherche son chien et se sent menacée par la moindre ombre qu'elle croise, le jeune Johan van Marten qui se rêve cinéaste et trouve dans les habitants de l'immeuble les personnages de l'âge d'or des comédies italiennes avec comme représentante emblématique Anna Magnani, Maria Cristina, péruvienne, aide soignante d'une vieille dame de quatre-vingt ans et qui rêve de devenir actrice.

Choc des civilisations pour un ascenseur Piazza Vittorio est un roman court construit comme une enquête policière et recueillant les dépositions qui permet d'entendre les impressions, les ressentis des personnages et les faire parler sur les sujets délicats comme le racisme, les migrants, leur intégration, les clichés et les préjugés permettent de reconstruire une société romaine diversifiée, plus ou moins bien intégrée, plus ou moins tolérante, un microcosme qui donne un éclairage vivant de Rome, face à la diversité de populations et un récit qu'Amara Lakhous arrive à rendre universel.
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