Au moment de sa naissance, aux petites heures du matin, le coq a chanté longuement. On n’a pas relevé, mais chacun sait qu’à l’aurore tous les coqs qui se respectent chantent une chanson ou deux pour se faire la voix.
Quand le vent jase et jacasse, les nuages passent et s’effacent.
J’étais peut-être amoureux de l’amour, mais toute la sagesse au monde, c’était bien peu pour redresser mes penchants. Brigitte Pomerleau allait faire plus et mieux.
« Peu ou prou ou prout, jamais rien ni personne n’empêchera Saint-Blaise de souffler sur la braise. » On ne savait pas très bien ce que ça voulait dire, mais l’image était belle et on en a fait notre écusson, notre devise de ralliement.
On ne peut pas tout savoir. Au diable les mystères, les scrupules et les ragots de village. Simon, je commençais à le comprendre, serait toujours différent, inattendu, inespéré.
Les poules, on n’en tue pas tous les jours, c’est d’abord pour les œufs. Bien sûr, on finit par les tuer toutes, mais on choisit le moment et la poule. Toutes nos poules sont brunes même si, en réalité, elles sont rousses, mais dans les poulaillers, c’est comme ça qu’on dit : des poules brunes.
La beauté vient de ce que la foi n’est pas faite pour les récompenses et que ça n’a rien à voir avec les Églises.
La courbe des reins. Aujourd’hui, c’est comme ça qu’on dit dans les romans dits érotiques qui n’ont que quelques mots choisis pour les distinguer de la littérature pornographique. À l’époque, moi, j’aurais dit « le début des fesses » parce que, avec mes dix-sept ans d’ignorance, les fesses, ça commençait dans le dos.
À seize ans, quand on n’a pas suivi les autres, on dirait que toutes les filles sont trop grandes et c’est pas facile d’avoir l’air.
Rien de bien important, des anecdotes de son quotidien que je le soupçonnais d’enfler,comme la grenouille de La Fontaine, avec tous ses synonymes, ses paraboles, son vocabulaire imposé de force.