Les Allemands se demandent s’ils ont bien fait de raser le Vieux-Port pour rendre service à la police française. Ils se rendent compte qu’ils vont manquer d’un précieux dédale de ruelles utiles à un combat retardateur. Pire, ils savent qu’ils vont se trouver encerclés, puisque jamais la 11e Panzerdivision ne pourra percer jusqu’à eux
Les services de renseignement allemands n’ignorent rien de la menace qui pèse sur le Südwall, mais ignorent toujours l’endroit précis de l’assaut. Une opération de déception détourna leur attention vers Gênes . Les services secrets orchestrent une mise en scène de quantités d’indices afin d’intoxiquer l’adversaire. Pour donner plus de poids à ce leurre, Hewitt met le cap sur ce port, l’approche après six heures de croisière, puis profite d’une brume légère qui masque les observateurs de la Luftwaffe pour mettre cap à 120° vers la Provence. (…)Deux autres opérations de déception sous le nom de code commun Ferdinand, dessinent une menace navale entre Nice et Cannes et une gesticulation aéronavale à la Ciotat, complété par un largage de mannequins parachutés.
Une large part de l’opinion de France métropolitaine ne se sent pas concernée par la 1ère armée : elle n’y est représentée par aucun conscrit. Le gouvernement provisoire de 1944 recrute une partie de son personnel parmi les compagnons de la Libération et les médaillés de la Résistance , alors qu’aucune de ces distinctions n’a été concédée aux vétérans du débarquement de Provence.