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Critique de Foxfire


Je n'ai pas vu beaucoup de films avec Hedy Lamarr, « Samson et Dalila » de Cecil B. DeMille quand j'étais gamine et dont je n'ai aucun souvenir, et plus récemment « Casbah », le remake américain avec Charles Boyer de « Pépé le Moko » (un remake plan par plan finalement correct) et « Angoisse », un film de Jacques Tourneur (pas le meilleur Tourneur mais intéressant). La première réflexion qui m'était venue en visionnant ces films était de me demander comment une femme aussi belle pouvait manquer à ce point de présence à l'écran. Elle a beau être vraiment magnifique, elle ne dégage rien, aucun charme, et finalement même pas de sex-appeal, un comble pour celle qui s'est fait connaitre en tournant nue dans « Extase » en 1933. Et puis, je trouve aussi qu'elle manque cruellement de talent. Qu'est-ce qu'elle joue mal ! Ou plutôt elle ne joue même pas, elle se contente de poser sur l'écran sa jolie silhouette et son joli minois sur lequel trône un regard vide. Vous l'avez compris, je n'aime pas Hedy Lamarr l'actrice. Mais comme je sais que cette femme, en plus d'être superbe, était d'une intelligence remarquable j'ai eu envie de lire son autobiographie.

En effet, au cours du récit de sa vie Hedy Lamarr déploie pas mal d'humour, un sens de la formule parfois réjouissant et fait preuve d'un esprit vif. En plus, il faut dire que la belle a vécu une vie hors norme et certains épisodes sont vraiment rocambolesques. Cette autobiographie n'est pas totalement exhaustive, Lamarr fait l'impasse sur ses activités d'inventrice (qu'une postface va évoquer de façon intéressante) pour se centrer sur sa carrière et sa vie intime, deux aspects très imbriqués dans sa vie. Si le parcours amoureux atypique de Lamarr est intéressant (bisexuelle, très libérée, ayant eu 6 maris et plein d'amants), c'est surtout la peinture du Hollywood de l'âge d'or et de certaines de ses grandes figures qui est l'aspect le plus passionnant du livre. Je retiendrai tout particulièrement le portrait de Louis B. Mayer, grand nabab de la MGM, roublard et haut en couleurs, ou encore l'évocation des folles soirées chez Errol Flynn. En revanche, certains passages du livre sont clairement ennuyeux. Ainsi, la transcription de certaines discussions entre Lamarr et son psy sont assez superflus. J'avoue que je me moque un peu de sa conception de la vie, ce qui m'intéresse ce sont les frasques de la star et la peinture du monde du cinéma des années 40-50.

Globalement, j'ai passé un bon moment avec ces mémoires. Je ne reverrai sans doute pas l'actrice à la hausse mais cette lecture m'a confirmé le bien que je pensais de la femme.
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