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Critique de cerisel


Un titre à appâter le chaland, tiré d'un poème de John Donne, repris par Hemingway dans « Pour qui sonne le glas ». Une couverture qui donne le ton. Une quatrième de couverture qui vous met l'eau à la bouche. Suffisant, à priori, pour donner envie de lire.
Dans cette uchronie, Christophe Lambert revisite l'histoire cubaine à sa façon à travers trois personnages emblématiques de l'époque castriste, le Che, Hemingway et la « Revolución ». Notre auteur jubile à mettre en scène la bifurcation des destins vue à travers l'oeil photographe de Néstor Almendros, frappé lui aussi d'uchronie, toutefois très relative.
Les anachronismes ne manquent pas et c'est tant mieux faute de quoi l'auteur ne pourrait jamais tordre le cou à l'Histoire. Une invraisemblance malhabile cependant : les révolutionnaires ne se tutoient jamais et Néstor qui donne du" vous" au Che, ça fait, disons, un peu… tâche… On notera également des coïncidences parfois un peu faciles.
Le lecteur qui connait bien Cuba, sa vie, son oeuvre, passera un moment agréable avec ce roman « de mecs » où la seule héroïne féminine est la révolution, dépouillée ici de son sentimentalisme accrocheur.
Les néophytes en « Cubania » auront tout intérêt à bien se documenter sur cette période pour que leur lecture conserve sa substance et que le contrat tacitement passé par l'auteur avec ses lecteurs soit rempli. Faute de quoi, ils liront un livre. Un de plus.
On me dit que ce roman a obtenu le Grand Prix de l'imaginaire du Roman Francophone 2015. Pourquoi pas ? Il faut de tout pour faire un monde. de livres.
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