L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes

Lecture de plage... et lecture POUR la plage ! Idéal entre deux baignades et les cris des enfants qui s'énervent « Maman ! Il fait que de me couler ! », le doux murmure des vagues et la caresse du soleil incitant à un endormissement prochain. Bref, ce roman est gentillet et très vite lu. Ce n'est pas lui qui vous donnera d'atroces migraines à suivre une intrigue tortueuse ou à déchiffrer des envolées littéraires d'académicien. L'intrigue est résumée dans son titre : un immeuble parisien où viennent s'abriter des femmes de tous âges qui ont renoncé aux hommes et à l'amour. Elles sont cinq et l'auteur nous brossera en quelques phrases les raisons de leur choix. On y retrouve les classiques du genre : abandon du mari, schéma de famille traditionnelle et patriarcale toxique, trahison, désillusion et manque de confiance en soi. La Reine de cette ruche est une ancienne danseuse étoile qui mène son monde à la baguette en dictant ses lois : pas d'intrusion masculine dans l'immeuble, une réunion hebdomadaire autour d'un repas dominical, pas de remise en question des règles imposées sous peine d'être chassée de la cour. L'arrivée de Juliette qui assure « un intérim » de quelques mois dans un des appartements va bouleverser un peu l'équilibre de ces dames et faire vaciller idées reçues, certitudes et règlement arbitraire. L'intrigue est très convenue et les personnages esquissés à grands traits. La psychologie se résume à un fin vernis monocouche. Une petite histoire qu'on lirait facilement dans le premier magazine féminin à la couverture estivale. Il ne faut pas vraiment en attendre plus. Une lecture légère et sans prise de tête.