Une étoile. Bouquin probablement pas aussi mauvais que ma désastreuse note. Mais comprenez que les petits problèmes de coeur de nanas mal dans leur peau me font l'effet d'un urticaire géant, me gratouillent l'épiderme et m'irritent les neurones. Bien que ces derniers soient peu sollicités ici.
Toujours pas remise de ma rencontre avec une
Bridget Jones exaspérante de romantisme dégoulinant que j'aurais adoré envoyer sur la Lune d'un bon coup de pied bien placé avec son Darcy, j'en avais conclu : plus jamais. Et de Bridget en effet, je n'ai point cherché de nouvelles, et de ses copines aussi fadasses, je m'éloignais à grandes foulées usainboltiennes.
Car quand on sait à quel point déjà les histoires de gonzesses m'horripilent dans "la vraie vie", ma patience étant mise à rude épreuve lors des chialeries de cour de récré de ces donzelles aux coeurs brisées, on comprendra alors que me farcir en bouquin les mêmes mièvreries, non merci.
Alors pourquoi ai-je ouvert ce truc me direz-vous? Ben je cherche encore... La fatigue sûrement. Pas lu le résumé. Ouais je sais. La boulette. Pourtant le titre aurait dû me mettre aussi bien les puces que les tiques de tous les cabots du pays à l'oreille. Mais bon, la raison j'avais perdue, par la fatigue j'étais vaincue, et de lucidité j'ai manku.
Alors me v'la embarquée avec ces cinq créatures, jeunes et moins jeunes, fortes de cette commune déception du mâle dominant. Emmurée donc dans cet immeuble, loin de toute testostérone, à subir leurs réflexions bradées à deux centimes le kilo sur l'incommensurable malfaisance de ces messieurs. Et que je te raconte mes problèmes de mec, et que celui ci m'a largué, et que celui-là s'est moqué de moi (saaaaalaud!), et qu'ils nous ont fait bien des misères. Et patati et patata. Bref tous des malpropres mesdames. Un peu de plan-plan, beaucoup de guimauve.
Et je tourne les pages, une à une, me demandant chaque fois un peu plus ce que je fous là. L'humour-carambar de madame Lambert m'a assommé (miyahoo.fr site de rencontre pour chats, arf arf, carambar parfum banane), mais son écriture aussi légère qu'un repas de somalien a eu le sournois avantage de me garder jusqu'où bout. L'embuscade quoi : ça se lit aussi vite que le ptit dénutri finissant son grain de riz. Pas trop de perte de temps donc, mais sans saveur. Je me suis quand même payée le luxe de sauter une page sur deux à partir du premier quart. J'ai tout compris quand même. Puis une page sur trois à partir de la moitié. Même pas peur. Et bam je te claque enfin la porte de ce maudit immeuble, sans regret. Ciao les belles. Non non, on ne se rappelle pas. Pas de prochain rendez-vous. Sauf nouveau guet-apens ou grosse fatigue, je passe mon tour.
Toutefois le livre vaut certainement mieux que cet avis tout subjectif et non nuancé. La grande faute à mon aversion pour ce genre littéraire dont l'effet savonnette mouillée m'a fait glisser le bouquin des mains. Mais comme dirait l'aut', il en faut pour tout l'égout.