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Critique de traversay


"Je reste sur la terre. Et toi tu marches dans le soleil". Ainsi se termine le récit de Marc Lambron, écrit à la mort de son frère, en 1995, et qu'il ne publie qu'aujourd'hui. Pourquoi attendre autant ? Parce qu'il n'y avait pas urgence à faire partager une douleur intime que les années, sans l'alléger, lui ont sans doute permis de se muer en un manque moins aigu, quoique sans cesse présent, et il le sera toujours. Tu n'as pas tellement changé, par sa simplicité et l'évocation délicate des rapports, parfois compliqués entre deux frères si différents et pourtant proches, évite toute impudeur et ne sombre dans aucun pathos. Il y a une certaine douceur dans ce texte mêlée à une colère rentrée, celle de voir arraché à soi un frère âgé de 33 ans. Pas une seule fois Lambron n'écrit les mots Sida ou homosexualité. Il décrit la déchéance physique mais lui préfère des souvenirs communs aux deux hommes, depuis l'enfance. Court et d'une élégance délicate et sobre, ce récit procure une émotion vraie sur la plus terrible des choses : la perte d'un être cher.
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