J'ai lu quelque part sur Internet un professeur de marketing qui expliquait que si la salade en sachets est si chère, ce n'est pas parce que ça coûterait cher de la laver, mais parce que c'est votre propre temps qu'on vous vend. Et ce serait insultant de vous dire que votre temps ne vaut pas grand-chose.
Nous vivons dans un monde où nous payons sans cesse pour gagner du temps.
Pour pallier le manque de fruits, j'achetais beaucoup de compotes et souvent en gourde individuelle. Bonjour les emballages! Mais à cette époque-là, mes enfants étaient accros aux blagues inscrites sur la gourde et se battaient pour avoir certains parfums...
Mais je crois qu'une des plus grosses surprises a été de découvrir tout simplement... le goût de la tomate! Le vrai goût de la tomate. C'est à peu près comme si nous n'en avions jamais mangé avant d'être dans une AMAP. Je comprends pourquoi Christophe Léon en a fait le titre de sa nouvelle pour la jeunesse qui met en scène une société dans laquelle l'alimentation a été confisquée par l'industrie. Le goût de la tomate, c'est effectivement le goût de la liberté!
Le plus important, c'est tout ce qui touche au lien social. La grande distribution ne permet pas ça, on est seul derrière son chariot au milieu de toute cette abondance. Quand on en perd l'habitude, on se sent opprimé dès qu'on y remet les pieds.