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Critique de Goldlead


A partir du double constat 1° de l'absence ou de la carence des pères et 2° de l'admiration ou de l'adulation des mères dans l'histoire personnelle des hommes politiques, Emilie Lanez, journaliste politique, s'interroge sur le rôle des relations familiales dans le déclenchement des vocations politiques, dans la formation de ces personnalités (hommes, mais aussi femmes, en contrepoint) engagées dans l'arène publique et jusque dans leur manière de se rapporter au pouvoir et à autrui. Son enquête, appuyée essentiellement sur des entretiens avec les intéressés (père ou mère, fils ou fille) la conduit, au fil des 12 chapitres, dans l'intimité de douze familles politiques françaises (les Sarkozy-Moscovici-Valls-Bayrou-Baroin-Copé-Montebourg-Hollande père et fils, les Touraine-Le Pen-Belkacem-Royal père et fille) où elle cherche à dégager, dans sa structure de base et ses variantes, la relation censée générer l'ambition politique.
Dans cette enfilade de tableaux, sobrement et agréablement brossés d'une plume alerte et précise, on pourrait ne voir que des reportages people donnant pâture à une curiosité malsaine. Il n'est pas sûr en effet que les hypothèses de travail et la problématique de l'introduction reçoivent une réponse véritablement élaborée et concluante dans les chapitres qui suivent. Mais, entraîné dans ces (parfois incroyables) romans familiaux par une guide qui sait garder toujours pudeur et distance et empêcher ainsi tout voyeurisme, on se prend souvent en fait à s'interroger sur soi-même : comme parent et comme enfant, comme éducateur ou héritier, responsable ou victime, acteur, instrument, relais ou résultat… Comme partie prenante, en tous cas, dans ces noeuds complexes de relations et de situations, d'affects et d'événements qui, à travers les générations souvent, façonnent les individualités et les destins… qu'ils soient politiques ou non !
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