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Critique de Electra


Dans cette mégalopole, où plus de 91 000 sans-abris vivent, une « immense fourmilière », les héros de Lange sont de magnifiques losers. Si proche du paradis, ils vivovent autour de Hollywood Boulevard (vous savez où se trouvent les étoiles des stars) mais ne font que se brûler les ailes.

Ils sont braqueurs de banque comme le héros de la première nouvelle, veuf, père de famille dépassé ou divorcés, alcooliques, drogués, acteurs ratés et surtout doux rêveurs – aucun ne vit la vie qu'il souhaitait. Comme des papillons de nuit attirés par la lumière, ils sont incapables de s'éloigner de la cité des anges pour refaire leur vie. Ils dealent ou vivent de petits larcins, ce ne sont pas des hommes admirables lâchés par la chance : « Je ne veux pas faire partie de ces gens qui ont besoin d'aller au fond des choses » (« Fuzzyland »).

Ils sont souvent égoïstes et lâches – ils préfèrent fuir leurs responsabilités et blâmer l'autre. Pas de prise de conscience même pour Adam qui a tué un piéton et qui s'excuse ainsi : « bien sûr que ça a changé ma vie, j'avais attendu toute ma vie une excuse pour merder« . Dorénavant, ses échecs pourront tous être attribués à cet accident.

Richard Lange n'est pas moralisateur, il me fait plus penser à un photographe qui vient dans ce quartier et qui avec son appareil photo saisit des instantanés – des tranches de vie éparses. Il nous montre ici l'autre face d'Hollywood – celle que les touristes ne voient pas. Et quand un des personnages décide de rentrer « à la maison », dans « Portrait du héros en pied » après une série de déboires, il réalise que sa famille lui est devenue étrangère – un mur invisible s'est immiscé entre eux
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