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Critique de JMLire17


On dit d'un lieu qu'il est désertique, lorsqu'il n'y a personne, en réalité le désert que dépeint William Langewiesche est peuplé d'une multitude de rencontres et de personnages plus atypiques les uns que les autres avec leurs coutumes, leurs croyances, leurs comportements, et leurs histoires. de 1990 à 1993, l'auteur reporter, vit et fait de nombreux voyages à travers le Sahara. Il traverse l'Algérie du Nord au Sud, en partant d'Alger, en passant par Ouargla, Tamanrasset, le Niger par Arlit, Agadez, Niamey, remonte vers le Mali, par Gao, Tombouctou, Bamako, pour finir au Sénégal, à Dakar. D'une écriture très factuelle, sans romantisme excessif, il montre la réalité des peuples qui vivent sur cet immense territoire, algériens, berbères, mozabites, touaregs, haratins, bambaras. En utilisant de multiples moyens de locomotions, taxi, bus, camion, bateau, train, il s'intègre à la population. Il fait partager leurs histoires, et au-delà, celles du désert, celle de différentes périodes géologiques qui l'ont constitué, celle des premiers hommes qui y ont fait des peintures rupestres, celles des animaux, notamment celle des dromadaires qui composaient d'immenses caravanes. Il rappelle le rôle des français, le destin des touaregs, il consacre de belles pages à évoquer Charles de Foucauld, et ne manque pas de critiques sur les touristes. Il aborde la place des femmes dans ces sociétés, le lecteur est touché par les histoires de Malika et de Ameur, un homme moderne, auxquels il consacre plusieurs chapitres. Il montre la dureté de la vie dans le désert, le déplacement du sable, le mouvement des dunes, les températures extrêmes, la sécheresse, la soif qui entraîne à la mort les égarés. Il comte des anecdotes pleines à la fois de sagesse et de violence. William Langewiesche nous révèle surtout la beauté du Sahara, sans envolée lyrique, avec les mots de la personne qui observe avec attention ce qu'il voit. le lecteur est dans la foule sur le port de Gao, dans le bus débordant de passagers, perché sur un camion, dans le logis des gens qui l'héberge, dans les hôtels sordides, sous les roues d'un camion ensablé, dans une " PEUGEOT " bringuebalante qui roule à vive allure sur une piste défoncée. C'est un récit d'une grande richesse.
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