La langue de ma mère est le récit personnel que commence
Tom Lanoye, un écrivain et dramaturge flamand, quand sa mère, après une première attaque cérébrale, est atteinte d'aphasie, c'est à dire de privation de la parole.
Incapable de s'exprimer correctement, utilisant les mots dans le désordre et sans en utiliser le sens correct, c'est une lente descente dans l'absurde et l'isolement. C'est l'occasion pour l'auteur d'évoquer sa propre vie auprès de cette mère, une femme forte et haute en couleurs.
La langue de ma mère est un récit truculent d'un fils à sa mère, que j'ai commencé avec curiosité et enthousiasme. J'avais le sentiment de lire
la promesse de l'aube, version flamande, une mère omniprésente qui se voit grande actrice dont le destin est brisé par la cruauté de la vie. Mais là s'arrête la comparaison, autant
Romain Gary transcende les travers de sa mère pour en faire un récit universel, autant
Tom Lanoye les évoque mais ils demeurent anecdotiques, à tel point que j'ai mis de côté cette lecture à plusieurs reprises, afin de reprendre en quelque sorte mon souffle, tant j'étais lasse de lire ses aventures débridées.
Une lecture en demi-teinte.
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