Citations sur L'homme Sans Sommeil : Un tueur qui se nourrit de vos.. (19)
Il avait ce regard qui donnait toujours à Bruno le sentiment d’être à nu, vulnérable, comme si sa vie en dehors de la cave n’avait aucun sens, et que le froid, la douleur, et le goût du sang étaient tout ce qu’il représentait.
La solitude était devenue le seul moyen de se sentir en sécurité. Le silence ne vous jugeait pas, mais vous réconfortait, comme une caresse sur la joue.
Il repensa à l’orphelinat, aux fissures dans les murs, au sol poussiéreux sous son lit, et à l’erreur qu’il avait commise en croyant que la maison était un endroit sûr où se cacher. Il n’y avait aucun endroit sûr dans ce monde. Il n’y avait que des hommes et le mal qui leur collait à la peau.
« Lhomme au chapeau. Tu l’as vu ou pas ? »
Nino avait secoué la tête. « T’es fou »
Fou.
Ne craignez plus jamais la nuit, car vous êtes avec les justes.
Bruno était assis dans une baignoire d'eau froide et se frottait les bras avec du savon avec un telle force qu'il avait l'impression de se déchirer la peau. Il se sentait sale sous sa chair, jusqu'à ses muscles et ses os, comme si la mort était entrée en lui et qu'il ne parvenait plus à s'en défaire.
La caverne n’était pas un endroit pour les fantômes.
Les gens comme lui ne dormaient jamais vraiment, mais vivaient dans un espace hors du temps où le bien et le mal coexistaient dans un équilibre précaire.
En plus de son lait, les enfants lui avaient aspiré sa beauté, sa joie, sa vie, et elle s’était muée en fantôme en robe de chambre, errant dans la maison.
Il se sentait sale sous sa chaire dans ses muscles et ses os, comme si la mort était entrée en lui et qu’il ne parvenait plus à s’en défaire.