Dès les premières lignes, j'ai été ébloui par l'écriture de
Céline Lapertot, lumineuse, concise, dense mais néanmoins coulante.
Ébloui au point d'en oublier le thème, l'histoire dramatique que l'on découvre par petites touches, noyées dans une ode à la vie, à la mort, célébrée comme un long poème de sang et d'eau.
Passé cet éblouissement par le style, l'histoire de cette horde humaine assoiffée en quête d' Eldorado finit par prendre le dessus. Alors apparaît l'inévitable "bien-pensance" des méchants nantis refoulant les pauvres assoiffés ! le récit prend des relents d'énigme policière sur fond de dictature, dans laquelle les bons et les méchants se mélangent, et les rebondissements ne sont pas inintéressants...
Contrairement à l'auteur, j'ai toujours pensé que, à trop pomper sur la Grande Citerne d'eau, celle-ci se tarit plus vite pour tout le monde...
Par bonheur, le dénouement de cette parabole, qui colle magnifiquement à notre actualité, m'a réconcilié avec l'auteur :
Préférer le petit puits chez nous à la grande citerne chez les autres !
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