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Critique de maliroland


Livre inégal.
Découpons le par commodité en trois parties plus une conclusion lapidaire mais dense à souhait.

Cosmo, 32 ans, célibataire, postier atypique car étudiant en philosophie reconverti en trieur de nuit et Paula 27, jolie bourgeoise, mariée tôt, et donnant des cours de catéchisme, se rencontrent à l'occasion d'un mariage. Il la voit, il la regarde et déjà sous le charme, il s'avance et ose quelques mots.
Puis c'est un parcours de promenades, de cinémas, d'échanges anodins et de petits gestes qui lorsqu'ils se frôlent les envahissent alors de frissons azurés, entendez fleurs bleues.

Deuxième partie. Ils sont adultes tout de même, il faut bien consommer. le ton change et les scènes de rencontres sexuelles, appelons les comme cela, se multiplient, on n'attendait pas cela de la préposée au catéchisme, ni le côté obsédé du préposé tout court.
Pour égayer le tout et ne pas réduire Paula à une lecture orgasmique, sont évoqués un ami, une soeur de l'un, une soeur de l'autre, l'ambiance postale, le mari, les combats syndicaux et même un attentat afin de bien vous situer dans le temps.
Plus intéressant apparaissent deux autres personnages, Heidegger et en filigrane Hannah Arendt. Miroir, miroir. Alternent alors scènes de réconfort, histoires de tri de soeurs et autres et considération philosophique de l'être et de l'étant. Cherchons à comprendre : l'étant est ce qui est et l'être ce qui permet à l'étant d'être. A moins que ce ne soit rien de tout cela car les philosophes ont tendance à ne philosopher qu'entre eux et nous renvoyer à nos tristes limites intellectuelles.

Troisième partie. Je vous laisse la découvrir et revenir à une prose plus délicate que ces petites culottes que l'on trouve à presque chaque coin de pages, toutes les dix pages, n'exagérons pas, même de couleurs chatoyantes, cela lasse.

La conclusion est mélodramatique et philosophique, entre l'être et l'étant, Cosmo a choisi le rien et Paula dans son pèlerinage amoureux, assise sur leur banc le retrouvera confondu avec ce qu'il appelait : la plénitude de vide.

Livre un peu trop culotté mais qui comblera le vide heideggérien de votre esprit.

Question.
Hommes et femmes auront ils la même lecture ?
Une histoire intense suffit elle à remplir une vie ?


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