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EAN : 9782818050781
416 pages
P.O.L. (20/08/2020)
3/5   31 notes
Résumé :
C'est l'innocence du hasard qui donne à une rencontre son caractère fatal et stupéfiant.
Le hasard provoque la rencontre inéluctable et insolite de Jean Cosmo, employé au tri postal, et de Paula, jeune bourgeoise mariée. D'un ton doux-amer, entre humour et gravité, Patrick Lapeyre nous confie cette passion joyeuse et mélancolique dont le secret réside autant dans la fièvre érotique des amants que dans leur quête philosophique de l'Etre et du présent, qui les... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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*** Rentrée littéraire 2020 #11

Est-ce que les ultimes ( et très belles ) pages d'un roman peuvent sauver une lecture qui a été laborieuse jusque là ? Malheureusement non, je ne garde des pages lues qu'une intense sensation d'ennui poli, à tourner les pages sans parvenir à m'accrocher à un détail, à un personnage ou un événement, une émotion. Cardiogramme plat à ne vibrer sur rien, sans pour autant que la lecture ne soit déplaisante.

Pas forcément la faute au sujet en lui-même, une histoire d'amour adultère de sa naissance à sa fin, entre Jean, un célibataire endurci travaillant de nuit au tri postal à Montreuil et la Paula du titre, une femme mariée des beaux quartiers parisiens. Pourquoi pas … c'est plutôt l'angle choisi par l'auteur qui ne m'a pas convaincu, à savoir celui de conjuguer fièvre érotique et fièvre philosophique, Jean étant un passionné d'Heidegger. Ses tentatives pour initier Paula à l'énigme de la présence, à la problématique heideggerienne de l'Etre et de l'existence, tout en se livrant à des ébats sexuels intenses, m'ont semblé relever de l'exercice de style très artificiel. Presque snob même tant cela n'apporte pas de profondeur ou d'intensité à cette histoire d'amour très banale et au final assez insignifiante.

Le fait d'être amoureux suffit-il au bonheur ? cette question métaphysique était pourtant très pertinente. En fait, je crois tout simplement que Patrick Lapeyre n'a pas écrit le livre que j'avais envie de lire, d'autant que son écriture, certes soignée mais sans relief, ne m'a pas aidée à embarquer dans son roman. Par moment, j'ai entraperçu une thématique sociale qui aurait pu être très intéressante : lorsque l'auteur évoque avec une certaine causticité le monde du travail dans lequel évolue Jean, ces petites et vaines luttes d'égo entre les syndicalistes qui brassent de l'air et des cadres RH teigneux. Mais jamais cela ne décolle ou n'a suffit à me réveiller.

Un rendez-vous manqué avec cet auteur.

Lu dans le cadre du jury Prix du roman Fnac 2020
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Je ne sais comment qualifier ce récit : mi- érotique, mi- philosophique, la rencontre hasardeuse entre Cosmo, trente - deux ans, postier tout à fait atypique animé par une fièvre philosophique, disciple passionné , adepte de la problématique heideggérienne de L'ÊTRE et Paula , vingt sept - ans , bourgeoise mariée jeune, professeur d'allemand , qui donne des cours de catéchisme .

Une histoire d'amour improbable où les protagonistes se rencontrent par hasard à un mariage lui, Jean Cosmo , elle , la petite soeur de ses anciens flirts .
Rencontres personnelles furtives, cachées , ébats sexuels brûlants ,scènes d'amour crues , véritable fièvre érotique , mots brûlants côtoient la philosophie et ses concepts ..
«  Pourquoi y - a- t- il quelque chose plutôt que rien » ?
Jean décortique , analyse , philosophe ....
Je suis allée jusqu'au bout car quelques pages sont très belles et l'écriture soignée mais je me suis ennuyée.
Bien sûr Heiddeger et ses concepts servent de fil rouge mais ils nuisent au rythme du récit , en fait , une histoire d'adultère somme toute banale , convenue , sans relief, insolite, presque insignifiante si ce ne sont les mots fiévreux , en clair obscur ou plein soleil , selon les voyages ou la réclusion dans l'appartement étriqué, étroit de Paula ...


J'ai pensé rencontrer une thématique socio-économique , sociale : lutte égocentrique entre syndicalistes et cadres peu crédibles , un peu vaine , superficielle , qui ne mène pas à grand chose, histoire d'amitié ou de haine entre individus d'une même entreprise .
Las !
Peut - être une réflexion sur l'amour et ses aléas....
Une fin fatale et stupéfiante !
Une déception ou alors je n'ai rien compris à cette oeuvre, soulagée d'en avoir fini, en tout cas !
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Je n'ai guère goûté ce roman de Patrick Lapeyre, auquel j'attribue toutefois une étoile car la couverture est très jolie. Pour le reste je reste dubitatif. le pitch ? Un postier tombe amoureux d'une jolie professeure dans le privé. Ils se revoient régulièrement, font l'amour dans un petit appartement..Ce qui pourrait être le prétexte à un roman sur la différence sociale comme dans Pas son genre de Philippe Vilain, ou à une jolie comédie sentimentale ou à un livre plus cru plein de sexe et de force, devient ici un roman particulièrement fade dont je n'ai pas grand chose à sauver. Les dialogues sont fort plats, il n'y a pas l'once d'un gramme d'humour...Le style est fort banal et je ne m'essayerai pas à citer le texte...L'auteur tente aussi parfois une sorte de satire sociale du monde de la poste et par exemple évoque les relations avec les dirigeants ou le rôle des syndicats et là franchement c'est très limite. de même que dans un des rares passages "politiques" du texte, l'auteur évoque le fascisme qu'il y aurait à lutter contre le tabagisme. Bon pas besoin de faire un cours pour saisir que ce n'est pas exactement la même chose (du moins si l'auteur le pense qu'il soit réincarné dan l'Italie de 1930), et puis de toute façon le talent permet des choses. Si Gainsbourg avait dit cela peut-être lui aurait-on pardonné parce que c'est Gainsbourg, mais là c'est plutôt François Valéry (désolé pour la référence, c'est un "boomer" qui écrit, mais Youtube peut vous permettre de compter cette lacune).
Enfin les références rémanentes à Heidegger (car le postier a fait des études de philosophie), là c'était vraiment la cerise sur le gâteau si l'on peut dire. Je vous laisse découvrir ! Je ne sais pas si cela participe d'une croisade personnelle de l'auteur contre le politiquement correct, mais bon se frotter au nazisme dans ce livre était-ce bien raisonnable ?
410 pages donc. Mais une jolie couverture. je ne suis pas certain d'avoir réussi à vous convaincre.....
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Livre inégal.
Découpons le par commodité en trois parties plus une conclusion lapidaire mais dense à souhait.

Cosmo, 32 ans, célibataire, postier atypique car étudiant en philosophie reconverti en trieur de nuit et Paula 27, jolie bourgeoise, mariée tôt, et donnant des cours de catéchisme, se rencontrent à l'occasion d'un mariage. Il la voit, il la regarde et déjà sous le charme, il s'avance et ose quelques mots.
Puis c'est un parcours de promenades, de cinémas, d'échanges anodins et de petits gestes qui lorsqu'ils se frôlent les envahissent alors de frissons azurés, entendez fleurs bleues.

Deuxième partie. Ils sont adultes tout de même, il faut bien consommer. le ton change et les scènes de rencontres sexuelles, appelons les comme cela, se multiplient, on n'attendait pas cela de la préposée au catéchisme, ni le côté obsédé du préposé tout court.
Pour égayer le tout et ne pas réduire Paula à une lecture orgasmique, sont évoqués un ami, une soeur de l'un, une soeur de l'autre, l'ambiance postale, le mari, les combats syndicaux et même un attentat afin de bien vous situer dans le temps.
Plus intéressant apparaissent deux autres personnages, Heidegger et en filigrane Hannah Arendt. Miroir, miroir. Alternent alors scènes de réconfort, histoires de tri de soeurs et autres et considération philosophique de l'être et de l'étant. Cherchons à comprendre : l'étant est ce qui est et l'être ce qui permet à l'étant d'être. A moins que ce ne soit rien de tout cela car les philosophes ont tendance à ne philosopher qu'entre eux et nous renvoyer à nos tristes limites intellectuelles.

Troisième partie. Je vous laisse la découvrir et revenir à une prose plus délicate que ces petites culottes que l'on trouve à presque chaque coin de pages, toutes les dix pages, n'exagérons pas, même de couleurs chatoyantes, cela lasse.

La conclusion est mélodramatique et philosophique, entre l'être et l'étant, Cosmo a choisi le rien et Paula dans son pèlerinage amoureux, assise sur leur banc le retrouvera confondu avec ce qu'il appelait : la plénitude de vide.

Livre un peu trop culotté mais qui comblera le vide heideggérien de votre esprit.

Question.
Hommes et femmes auront ils la même lecture ?
Une histoire intense suffit elle à remplir une vie ?


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Dans ce 9ème ouvrage, Patrick Lapeyre nous livre une histoire d'amour improbable entre un homme, Jean Cosmo, et la soeur d'un de ces anciens flirts , Paula Couturier.

Les protagonistes se rencontrent au hasard d'un mariage et démarre alors une histoire d'amour passionnée.

L'écriture est très belle, la passion est palpable, c'est un roman charnel (pas sexuel, la nuance est d'importance) mais l'histoire est très convenue. En effet, pour Jean, l'amour c'est Paula ou personne d'autre ... mais Paula est mariée. Viendra donc, inévitablement, l'heure des choix.

Ce roman réunit des ingrédients qui pourraient en faire un très bon livre mais il y a un personnage en trop, celui du philosophe Heidegger et de ses concepts sur L'être, qui servent de fil rouge au roman et justifie son titre, mais confère, à mon sens, une pénalisante lourdeur au rythme du récit. Les rencontres clandestines entre Paula et Jean alternent entre des scènes d'amour passionnel et de quasi-monologues de Jean qui philosophe, décortique, analyse ... au détriment de l'histoire parfois.

En bref, je suis allée au bout parce l'écriture m'a captivée mais je me suis ennuyée parfois.
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critiques presse (1)
LaCroix
16 septembre 2020
Il existe une petite musique Lapeyre, à laquelle Paula ou personne ne déroge pas, au son de mots fragiles ou brûlants, de clair-obscur et de plein soleil, qui sont comme des pansements sur les plaies de l’amour, objet chéri de nos délicieux malheurs.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
«  On sait qu’un grand nombre d’amoureux transis mènent chez eux des vies d’ermites , sans que personne n’y prête réellement attention. Comme ils répugnent en général à sortir , pour ne pas être distraits de leur obsession, ils refusent fermement la plupart des invitations qu’on leur fait , de peur de manquer la seule qui compte à leurs yeux .
Au risque , «  in fine » , de s’aliéner tous leurs amis » ...
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«  Les penseurs sont souvent des poètes et les poètes souvent de grands penseurs parce qu’ils disent ——-ils ne disent finalement rien d’autre ——en quoi consiste «  L’existence d’un Homme » .
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- Mais vous, vous ne m'avez pas reconnu.
Pourquoi, d'ailleurs, est-ce toujours lui qui se souvient des autres ? Voilà la vraie question.
- Ne m'en veuillez pas mais je n'ai pas la mémoire des visages.
- Je suis habitué. La plupart des gens que j'ai fréquentés autrefois ont un mal fou à me reconnaître. Alors, de deux choses l'une : soit j'ai beaucoup changé, soit je devais être transparent. Sans personnalité mémorable.
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Si ces précisions avaient en réalité une importance toute relative, il n'en était pas moins content qu'elle n'ait pas encore trente ans, car à partir de là, estimait-il, la jeunesse se compte en années, puis en mois, puis en heures, et c'est terminé.
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- A nos retrouvailles ! dit-elle en croisant son regard.
" Et à notre avenir", faillit-il ajouter. Même si, au fond de lui, il avait toujours préféré le passé.
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Videos de Patrick Lapeyre (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Patrick Lapeyre
"Bienvenue aux éditions P.O.L", un film de Valérie Mréjen. Pour les 40 ans des éditions P.O.L, quelques un(e)s des auteurs et des autrices publié(e)s aux éditions P.O.L écrivent une carte postale et laissent un message aux éditions P.O.L. Avec par ordre d'apparition de la carte postale: Violaine Schwartz, Jean-Paul Hirsch, Lucie Rico, Emmanuel Lascoux, Jacques jouet, Philippe Michard, François Matton, Frédéric Boyer, Catherine Henri, Suzanne Doppelt, Lamia Zadié, Marianne Alphant, Suzanne Duval, Laure Gouraige, Emmanuel Carrère, Jean Rolin, Elisabeth Filhol, Célia Houdart, Nicolas Fargues, Nicolas Bouyssi, Louise Chennevière, Frédérique Berthet, Marie Darrieussecq, Jocelyne Desverchère, Jean Frémon, Kiko Herrero, Julie Wolkenstein, Emmanuelle Bayamack-Tam, Liliane Giraudon, Frédéric Forte, Pierric Bailly, Valère Novarina, Hélène Zimmer, Nicolas Combet, Christian Prigent, Patrice Robin,, Emmanuelle Salasc, Alice Roland, Shane Haddad, Mathieu Bermann, Arthur Dreyfus, legor Gran, Charles Pennequin, Atiq Rahimi, Anne Portugal, Patrick Lapeyre, Caroline Dubois, Ryad Girod, Valérie Mréjen / Dominique Fourcade, Marielle Hubert, Robert Bober, Pierre Patrolin, Olivier Bouillère, Martin Winckler, Jean-Luc Bayard, Anne Parian, Nathalie Azoulai, Julie Douard, Théo Casciani, Paul Fournel, Raymond Bellour, Christine Montalbetti, Francis Tabouret, Ryoko Sekiguchi,
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