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Critique de PGilly


La première page est grandiose. Des voyageurs attendent leur train en gare de Barcelona, sous une voûte en fer ajourée. Des tickets, un journal, traînent sur le quai; des gens sont assis sur des valises, conversent ou lisent.
Le ton est donné : souci du détail, expansion de l'espace, jeux d'ombre et de lumière. Chaque ambiance a sa couleur attitrée, d'une tonalité claire, association heureuse de quelques couleurs dominantes, déclinées à l'envi. Les femmes sont pulpeuses et bien en chair, les hommes, secs comme des triques. Au fil des péripéties, le visage du personnage principal durcit, illustration de la mue de Carlitos, fils de l'épicier, en Carlos, dur au mal et cruel en affaires.
Quant aux décors, très précis et vivants, je présume qu'ils ont été confiés aux dessinateurs barcelonais. J'ai eu l'impression d'être transporté sur place, des ramblas au cabaret interlope.
Outre cette orgie graphique, un scénario solide, au service d'un drame classique, déployé sur quarante années et 144 pages, contribue à un intense moment de lecture, plaisir des yeux et tourment de l'âme.

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