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P'titVincent a écrit un très joli billet sur cette bande dessinée, je comprends son engouement !

En ce qui me concerne, l'histoire, elle, est confuse, pour moi un peu trop condensée. J'ai eu du mal à m'attacher à tous ces personnages. Quand à Carlitos, on comprendra mieux sa destinée sur la deuxième partie. L'ambiance des boîtes, l'alcool, le jazz rythment quelques passages, les couleurs chaudes apportent le coté caliente. Un dessin très réussi par deux Barcelonais !

Entre flammes et règlements de comptes, je sors de cette histoire un peu épuisé.
Ce qui reste un très beau roman graphique.
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Les auteurs élaborent un roman noir autour de Carlos Vargas de Moreno, un orphelin qui va devenir un caïd de la pègre barcelonaise sous Franco. Il fera fortune en organisant un réseau de contrebande avec la France.

Le chemin de Carlos est semé de drames. Jeune, il découvre sa mère éventrée d'une croix gravée dans son bas-ventre. le tueur va perpétrer plusieurs meurtres avant d'être identifié et tué. Carlos, soupçonné un instant, a un solide alibi, il était en France. Mais le policier qui découvre le meurtrier ne va pas s'en tenir là et il va poursuivre Carlos au fil des ans, essayant de s'approprier le commerce hérité par Carlos de son père. le policier y mettra même le feu, tuant une femme. Il s'agissait de la mère de Tito, que tout le monde considérait comme le fils adoptif de Carlos, alors qu'il était son demi-frère.

On voit bien tout le sordide des liens familiaux, assez bien orchestré par Lapière et Jakupi. Les dessins cadrent plutôt bien avec l'ensemble du récit. Evidemment le roman noir est un prétexte pour rendre compte de l'évolution de l'Espagne sous la dictature. L'ouvrage couvre au bas mot une 50aine d'années. Devenu plus vieux, Carlos fait l'objet de rivalités de la part de ses lieutenants, alors qu'il est obnubilé par la vengeance à l'encontre du policier qui a tué son père et la mère de Tito...

Malgré cela, je n'ai pas été complètement convaincu ni emporté.
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La première page est grandiose. Des voyageurs attendent leur train en gare de Barcelona, sous une voûte en fer ajourée. Des tickets, un journal, traînent sur le quai; des gens sont assis sur des valises, conversent ou lisent.
Le ton est donné : souci du détail, expansion de l'espace, jeux d'ombre et de lumière. Chaque ambiance a sa couleur attitrée, d'une tonalité claire, association heureuse de quelques couleurs dominantes, déclinées à l'envi. Les femmes sont pulpeuses et bien en chair, les hommes, secs comme des triques. Au fil des péripéties, le visage du personnage principal durcit, illustration de la mue de Carlitos, fils de l'épicier, en Carlos, dur au mal et cruel en affaires.
Quant aux décors, très précis et vivants, je présume qu'ils ont été confiés aux dessinateurs barcelonais. J'ai eu l'impression d'être transporté sur place, des ramblas au cabaret interlope.
Outre cette orgie graphique, un scénario solide, au service d'un drame classique, déployé sur quarante années et 144 pages, contribue à un intense moment de lecture, plaisir des yeux et tourment de l'âme.

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Carlitos va découvrir sa mère assassinée en pleine guerre. le fils d'épicier va grandir et devenir Don Carlos, chef de la pègre locale.
Barcelona, âme noire, c'est quasiment l'histoire de toute une vie, celle d'un jeune garçon dont les choix de vie sont guidés par l'ambition et l'envie d'être accepter. Malgré tout ce qu'il va faire, j'ai apprécié le personnage de Carlos, marqué par la mort de sa mère. le suivre sur des décennies, se forger un empire sans réussir à être heureux, mais sans qu'il perde totalement son âme. Les auteurs placent leur récit en plein franquisme, où le pouvoir passe aussi par les échanges de bons procédés avec les autorités locales. Un arrière fond historique qui ne prend pas le pas sur l'intrigue principale.
Le dessin est beau, classique, avec un trait d'une grande clarté. La palette utilisée est très belle, avec des couleurs chaudes très agréables.
Une bande dessinée prenante et solide, porté par un graphisme clair et maîtrisé. Une réussite.
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Tout commence lorsque Carlitos découvre le cadavre nu et scarifié de sa mère après un bombardement lors de la guerre d'Espagne. Un choc pour l'enfant, pris en charge par l'ami de la famille, Don Alejandro.
En grandissant, il décide de partir en France afin d'établir un approvisionnement illégal pour l'épicerie familiale. Il y fera la rencontre de Jocelyne, une veuve qui lui fera découvrir les joies du commerce et du lit.
De retour en Espagne avec la marchandise, il trouve un nouveau filon pour l'écouler grâce à Eva, une tenancière de bordel qui n'est pas insensible à son jeune charme.
Mais c'est avec Paula, la fille de son mentor, qu'il se marie, celle-ci lui étant liée dès l'enfance.
Au fil des ans, l'homme grandit en même temps que son commerce triangulaire, côtoyant la pègre, les autorités (ce qui revient un peu au même) et un policier ripoux qui a juré sa perte. Aux simples produits d'épicerie s'ajoutent très vite alcools, tabacs, drogue et prostitution. Carlitos devient don Carlos et entame même une brillante carrière d'industriel et de notable. Mais cette réussite a un prix, car chaque avancée se fait dans le sang. L'homme traverse le franquisme, partagé entre sa dignité et sa réussite, divisé par les femmes qu'il aime ou dont il profite. Très vite, il ne se reconnait plus et est rejeté par les siens.
Thriller espagnol sous fond de franquisme, saga mafieuse barcelonaise, tragédie classique d'un homme qui a donné son âme au diable (ou qui s'est mouillé avec les franquistes, ce qui revient un peu au même aussi), les auteurs se sont ingéniés à multiplier les lectures possibles sur le parcours d'un homme qui veut se venger de son enfance malheureuse et se perd dans les mirages d'une réussite sociale fallacieuse.
Pour ce sublime récit, il aura fallu pas moins de 5 auteurs : Denis Lapière et Gani Jakupi pour le scénario, Ruben Pellejero, Eduard Torrents et Martin Pardo pour le dessin. Et bien malin celui qui saura exactement qui a fait quoi dans cet album, même si le trait des personnages principaux est clairement signé de Pellejero (que l'on connait surtout pour avoir repris Corto Maltese mais qui a fait beaucoup mieux) ! Une histoire parfois complexe, des personnages loin d'être caricaturaux, des dessins somptueux et des couleurs magnifiques, tout est absolument réussi dans cet album.
Une grande histoire dans l'Histoire.
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1948, gare de Barcelone.
Le jeune Carlos Moreno Vargas s'apprête à monter dans le train, direction la France. Il croise Jocelyne qui lui propose du travail à Perpignan. Mais que fuit-il ? La dictature franquiste ? Une enfance douloureuse qui a fait de lui un orphelin ? Côté français, il se lance dans la contrebande de produits interdits...

Gani Jakupi et Denis Lapière placent leur récit dans le Barcelone de l'ère Franco, où les tensions entre les républicains et les nationalistes sont toujours aussi fortes. On y suit Carlos qui, lourd d 'un passé chargé, va devenir un maître de la pègre barcelonnaise. Ce qui devait être une saga en six tomes se voit ramené à un roman graphique dense et dynamique.

Martin Pardo, Rubén Pellejero et Eduard Torrents, trois artistes barcelonais, sont réunis pour illustrer près de 40 ans de la ville catalane au travers de la vie d'un homme. Les ambiances sont réussies, les personnages aussi, on est transporté sans mal dans cette époque et dans ces lieux bien connus des trois dessinateurs.

J'aurai effectivement bien vu ce récit en plusieurs tomes, j'ai trouvé que ça allait parfois un peu trop vite, mais ce très beau roman graphique, comme toujours chez Aire Libre, n'en reste pas moins un très bon moment de lecture, une excellente façon de démarrer un mois de mars prometteur !
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J'aimerais remercier #NetGalleyFrance et les Éditions Dupuis pour m'avoir permis de lire #Barcelonaâmenoire. Une BD haute en couleur avec des personnages tout aussi hors du commun!

On y suit l'histoire et l'ascension d'un chef de la pègre de Barcelone, Carlos Vargas, de sa jeunesse jusqu'à sa «retraite». Mais en filigrane il y a aussi l'histoire de la ville et de la politique espagnole car le récit s'étend de 1939 à 1975, c'est-à-dire de l'arrivée au pouvoir de Franco (après la guerre civile) jusqu'à sa mort en 1975. Plus Carlos s'enrichit, en agrandissant ses activités illégales, plus sa vie privée se désagrège et plus il se rapproche du monstre qu'était son père. C'est une descente aux enfers d'un homme qui est harcelé de toute part et qui ne dois son salut qu'à la corruption des autorités. C'est l'âme noire de Barcelone qui est elle-même l'âme noire d'une région mise à sang par la dictature.

Le graphisme de la BD va de pair avec cette atmosphère de gangsters et cette plongée dans le monde de la nuit. Des couleurs froides ou sombres avec des jeux d'ombres qui viennent noircir une part des casses. Les personnages ont soit des courbes généreuses ou des gueules de bandits, il n'y a pas d'enfants de coeur.

Bref, pour les amateurs de romans noirs et d'histoires de luttes intestines dans les milieux interlopes. Coeurs sensibles s'abstenir…
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L'histoire d'un jeune garçon à Barcelone après la seconde guerre mondiale. Carlo ou Carlito est le fils de l'épicier. le drame de sa vie? Sa mère morte dans un bombardement durant la guerre civile quand il était très jeune. En fait elle a été tué par un assassin qui tuera encore de la même façon. Un peu laissé de coté par son père par mutuel désintérêt, il est protégé par don Alejandro ; un bourgeois qui l'a connu tout petit et qui est un ami de sa petite fille, Paula.
Entre ces deux la, l'amitié vire à l'amour, ce qui n'empêche pas le jeune homme de partir en France pour tenter de trouver un travail. A défaut de quelque chose de définitif, il découvre une possibilité de contrebande avec une femme de Perpignan.
C'est le premier pas vers un engrenage qui transformera Carlito en don Carlo, patron de la pègre de Barcelone.
Riche d'une histoire teintée de coups d'éclats, de haine recuite (le gendarme qui le recherchera pour récupérer l'épicerie après la mort de son père), de rivalités de truant et de l'amour de Paula, devenue sa femme...
Un graphisme maitrisé pour une intrigue solide et passionnante sur un personnage sombre et taiseux.
Une jolie réussite.
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1948, gare de Barcelone. Carlos laisse derrière lui l'Espagne franquiste et les cicatrices de son enfance... Arrivé en France, il se lance dans la contre-bande et sera rapidement de retour dans le pays du Caudillo où un jeune homme intelligent plein de hargne peut facilement se faire un trou illégal.
"Barcelona, âme noire" n'est pas un nième récit de mafia, de vengeance et de tout le tintouin de bandit qui va avec. C'est aussi un récit d'ambiance pesant et violent propre à un régime qui a laissé de nombreuses cicatrices à la société espagnole.
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Dans "Barcelona, âme noire", l'équipe talentueuse composée de Denis Lapière et Gani Jakupi nous offre un récit captivant où les tragédies familiales se mêlent aux intrigues de la pègre barcelonaise sous Franco. Carlos Vargas de Moreno, orphelin marqué par la mort violente de sa mère, se mue en un caïd redoutable, naviguant entre succès financier et tourments personnels. L'intrigue, dense et palpitante, explore avec finesse les zones d'ombre de la société espagnole de l'époque, tout en dressant le portrait complexe d'un homme tiraillé entre ambition et désir de rédemption.

Le travail graphique, orchestré par Rubén Pellejero, Eduard Torrents et Martin Pardo, est tout simplement remarquable. Les illustrations, d'une grande finesse et d'une expressivité saisissante, plongent le lecteur au coeur de l'action et des émotions des personnages. Les décors foisonnants et les jeux de lumière subtils contribuent à créer une atmosphère envoûtante, où chaque case est une véritable oeuvre d'art.

En conclusion, "Barcelona, âme noire" est bien plus qu'une simple bande dessinée, c'est une véritable immersion dans l'Espagne tourmentée de l'après-guerre. Entre drame familial, luttes de pouvoir et quête de rédemption, ce récit captivant saura séduire les amateurs de romans noirs et d'histoires riches en rebondissements. Une oeuvre magistrale à dévorer sans modération.
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