AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de MarsJo


« Il était minuit cinq à Bhopal » est un livre nécessaire, un livre à lire absolument pour ne pas oublier cette catastrophe.
Le Sevin devait être un pesticide miracle qui allait éradiquer la faim dans les pays émergents (comme on les appelle aujourd'hui). Ce projet était plein de promesses pour l'époque. Les auteurs ont pris le temps de poser le décor : les particularités de l'Inde (essentielles pour comprendre), la construction de l'usine, mais aussi la vie des différents protagonistes avec leurs malheurs et leurs espérances. Cette mise en contexte permet aussi de comprendre comment l'appât du gain, l'ignorance ou la naïveté de l'homme peuvent conduire à négliger la sécurité des personnes.
Le livre se présente comme un roman qui déroule le fil des évènements. On commence par une idée, qui devient un projet, qui finit par se réaliser. Plus les mois passent et plus la tension monte crescendo pour le lecteur à contrario des protagonistes. Pourtant, au fil des négligences qui s'enchaînent, jusqu'au premier accident mortel, ils auraient dû réagir. Bien que le principal responsable de cette catastrophe n'ait jamais été jugé, la responsabilité n'incombe pas qu'à lui. Comme dans tous les accidents industriels, elle est multiple et le gouvernement indien a, lui aussi, sa part.
Finalement, d'un projet qui devait aider les pauvres, elle n'a fait que les enfoncer un peu plus dans la misère. Les problèmes de santé qui en découlent sont encore présents aujourd'hui. Les indemnités sont toujours en attente.
Après avoir refermé ce livre, c'est la colère qui domine et un profond respect pour tous ces gens qui oeuvrent quotidiennement pour aider les victimes (dont les auteurs).
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}