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Critique de Titania


« Pourvu que les bouddhistes se trompent » et que la mort soit vraiment une fin, pour ceux qui ont une vie insupportable, nous dit le message du titre. Ce n'est pas gai du tout. Ce dernier tome va encore plus loin dans la violence et le désespoir que les trois premiers.
Et comme il y a toujours quelque chose d'infiniment triste dans les séparations, surtout avec des personnages qui nous ont accompagnés pendant des heures, mon humeur du moment est raccord avec l'album !
Le scénario magistral de Larcenet conduit à une tragédie inéluctable. Son personnage principal à la fois victime et coupable, faible, excessif, perdu quelque part dans un espace temps absurde, peuplé de statues de l'île de Pâques, inadapté à tout, est tout à la fois haïssable et attendrissant.
L'univers de la folie introduit dans le récit des frontières mouvantes et des interprétations délirantes du réel. La ligne de partage n'est pas entre le gris et la couleur, c'est plus complexe. Difficile de lire cette vision du monde d'une violence particulièrement explosive, avec juste la grille classique et rassurante du bien et du mal.
C'est le récit des policiers longtemps après les évènements, avec un graphisme sage, classique et ordonné en rupture avec ce qui précède, qui remet un peu de rationalité et de temporalité dans cette histoire, la dérive dans la forêt et le huis clos ultra violent dans la maison de Carole et Roland. La boucle est bouclée, des vides sont peu à peu comblés, d'autres le resteront à jamais.


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